Pas facile pour un patient d’accéder à la médecine de deuxième recours en région Basse-Normandie. L’URPS, qui vient de réaliser une étude sur l’apport économique de la médecine libérale à la région, rapporte que dans une zone géographique particulièrement touchée par les déserts médicaux, le déséquilibre généralistes-spécialistes est particulièrement important : près de 60% des libéraux bas-normands sont omnipraticiens pour 41% de spécialistes contre 47% en moyenne France pour ces derniers. La densité de généralistes est en soi inférieure à la moyenne nationale (88,5 pour 100 000 habitants contre plus de 97 sur la France métropolitaine), mais le différentiel est plus accentué encore pour les spécialistes (61 pour 100 000 habitants contre plus de 87).
La région pleure après les internistes, les pédiatres, les pneumologues, les endocrinologues, les néphrologues et les psychiatres, toutes disciplines dans lesquelles il manque au moins 40% des effectifs par rapport à la moyenne France entière. En psychiatrie, c’est même moins 60% !
Dans ce contexte, les médeicns libéraux compensent comme ils peuvent puisque l’étude constate "une suractivité importante des médecins" : comparée à la moyenne nationale, +7% d’actes pour les généralistes et +18% pour les spécialistes.
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