La région Grand Est ne fait malheureusement pas figure d’exception. Comme la plupart des autres régions du territoire, les zones médicalement sous-dotées gagnent du terrain.
L’ARS Grand Est vient de mettre à jour la cartographie des zones ouvrant le droit à des aides pour les médecins de la région, et c’est désormais plus de 70% de la population qui réside dans un territoire concerné.
Dans le détail, 20,7% de la population habite en 2022 dans une zone d’intervention prioritaire (ZIP), soit 1,15 million d’habitants. Une proportion qui augmente fortement puisqu’elle était de seulement 8,7% en 2018. « Fait nouveau, sont également intégrés en zone d’intervention prioritaire 20 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) », précise l’ARS dans un communiqué.
Les zones d’action complémentaire (ZAC) couvrent quant à elles 45,2 % de la population en 2022 contre 48,3% en 2018.
Par ailleurs, les aides individuelles à l’installation versées par l’ARS via le FIR (fonds d’intervention régional), en complément des aides conventionnelles, sont élargies et concernent désormais 2,8 millions d’habitants contre 2,3 auparavant.
« Elles seront mobilisables non seulement dans l’ensemble des zones d’actions complémentaires mais également dans 19 territoires de vie-santé supplémentaires, qui s’en trouvent ainsi renforcés », explique ainsi l’ARS.
En effet, au-delà de la prise en compte de l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) pour sélectionner les zones sous-denses, la méthodologie du Grand Est s’est appuyée sur l’observatoire régional de santé, « afin de prendre en compte les indicateurs relatifs à l’état de santé, à la défaveur sociale ainsi qu’à l’attractivité des territoires », détaille l’agence.
L’ARS Grand Est met à disposition des médecins de la région un outil de cartographie interactive qui permet pour chaque commune de connaître la zone dans laquelle elle est classée et la liste des aides éligibles correspondantes. « Dans un second temps, l’outil permettra d’identifier les aides complémentaires, notamment les zones bénéficiant des exonérations fiscales, les allocations à destination des étudiants », précise l’ARS.
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