« Est-ce que l'ARS veut un territoire de 350 000 habitants sans angioplastie ? Dans ce cas, il faut bien le dire à la population, ce sera alors sans unité de soins intensifs en cardiologie (Usic). » Cette sentence a été formulée par Arnaud Dellinger, cardiologue au centre hospitalier de Châlon-sur-Saône, interviewé par France Bleu. En effet, les cardiologues dénoncent l'absence d'équipement d'angioplastie. Il n'existe en fait qu'un seul centre dédié à Mâcon. Pour l'instant, l'hôpital de Châlon-sur-Saône a déposé un dossier auprès de l'agence régionale de santé qui a reconnu un besoin exceptionnel dans le nord du département par un arrêté. Toutefois, l'octroi de cette autorisation est conditionné à une coopération entre les hôpitaux de Châlon, Mâcon et Dijon. L'opposition de ces deux derniers établissements s'est illustrée par le dépôt d'un recours au tribunal administratif contre l’arrêté de l’ARS.
Des difficultés à recruter de jeunes cardiologues
Si l'ARS rejette en fin de compte le projet du CH de Châlon-sur-Saône, la survie de l'unité de soins intensifs cardiologiques est en jeu selon Arnaud Dellinger : « Sans cette autorisation, on va avoir du mal à recruter à la fois des patients qui vont préférer aller directement dans les centres qui peuvent les prendre en charge de A à Z, et les jeunes cardiologues. » Ces derniers selon lui préfèreront aller travailler dans des hôpitaux modernes où ils pourront réaliser des angioplasties. Le cardiologue réclame l'installation d'un centre d'angioplastie dans l'Usic.
Le poids du politique
Quant aux syndicats FO et CGT, ils dénoncent une influence politique, selon Infochalon.com : « On sait tous les liens entre François Patriat, le directeur de l'ARS et le service d'angioplastie-cardiologie du CHU de Dijon. »
L'ARS rendra sa décision dans les jours à venir.
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