Le courrier des lecteurs paru dans la rubrique « A vous la parole » du n° 2807 du 29 septembre 2017 appelle les réponses suivantes de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF).
Le Dr Larédo revient d’une part sur les cotisations dues sans acquisition de droits pour les médecins exerçant leur activité dans le cadre d’un cumul retraite/activité libérale, et d’autre part sur l’intérêt de la retraite en temps choisi.
La CARMF rappelle que l’impossibilité d’obtenir par les médecins en cumul des droits supplémentaires malgré l’obligation de cotiser s’impose de par la loi, à tous les régimes de retraites obligatoires français, y compris à celui des salariés.
La loi l’a même récemment étendu : depuis le 1er janvier 2015, dès lors qu’ils ont liquidé une première pension de base, salariée ou libérale, les cotisants n’acquièrent en effet plus de droits dans d’autres régimes, même si les retraites correspondantes ne sont pas liquidées.
L’objectif de la réforme de la retraite en temps choisi dans les régimes complémentaires et ASV adoptée par le conseil d’administration de la CARMF, et applicable depuis le 1er janvier 2017, est précisément d’offrir à celui qui souhaite poursuivre son activité au-delà de l’âge de départ en retraite (désormais fixé à 62 ans dans les régimes complémentaires et ASV) la possibilité de bonifier sa retraite (de 5 % par an jusqu’à 65 ans et de 3 % par an entre 65 et 70 ans), en plus des points accumulés.
Les simulations réalisées par la CARMF montrent que la poursuite d’une année d’activité libérale supplémentaire au-delà de 65 ans en ne liquidant ses droits à retraite qu’à l’âge de 66 ans se révèle, après impôts, plus favorable financièrement, après 20 ans de retraite (réversion comprise), qu’un cumul activité/retraite libérale (sans droits) débuté à 65 ans.
Le bonus de 150 euros par mois rappelé par le Dr Larédo conduit même à un gain supérieur dès 13 ans de perception de la retraite. La plupart des médecins seront donc à terme gagnants avec la retraite en temps choisi.
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