En ce début d’année, je vous présente, au nom de la rédaction, mes meilleurs vœux. Mais que peut-on souhaiter pour le secteur en 2025 ? Il y a tout juste un an, j’écrivais : « Sans aucun doute, de la stabilité politique ». Douze mois et quelques ministres de la Santé plus tard, on ne peut qu’aspirer à la même chose : de la stabilité, mais aussi une vision claire !
Nommés le 23 décembre, Catherine Vautrin, à la tête d’un superministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, et Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, ont du pain sur la planche. À commencer par trouver un consensus sur le budget de la Sécu, sur fond de dérapage des déficits publics. Les nouveaux locataires de Ségur ont annoncé en début de semaine mener des rencontres avec « l’ensemble des présidents des groupes parlementaires » sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont Yannick Neuder était auparavant le rapporteur. La situation sanitaire à Mayotte est également en haut de la pile, entre organisation du système de soins, accès à l’eau potable et anticipation des risques sanitaires.
Les ministres sont attendus de pied ferme par des soignants en souffrance
D’autres dossiers majeurs sont sur le bureau des ministres. Face à la désertification médicale, des arbitrages deviennent urgents, tout comme des engagements sur le chantier sur l’attractivité des carrières à l’hôpital, qui peine à avancer, et des clarifications sur la 4e année d’internat de médecine générale. Sans oublier la loi fin de vie qui a été remisée avec la dissolution en juin, l’insécurité des professionnels qui ne cesse de s’amplifier, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles que le #MeToo à l’hôpital a contribué à faire avancer en 2024 ou encore les travaux sur la santé des blouses blanches. S’y s’ajoutent les défis en pédiatrie, en santé mentale, pour le grand âge… Autant de sujets sur lesquels les ministres sont attendus de pied ferme par des soignants en souffrance.
Espérons par ailleurs que, face aux dossiers urgents, la prévention et l’accès aux innovations thérapeutiques ne passent pas à la trappe et que la France prenne vraiment le virage préventif tant souhaité.
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