Le modèle classique de l'exercice de la médecine a changé car la demande de soin est pléthorique alors que l'offre se raréfie. Je propose donc une troisième voie entre les urgences régulées par le 15 et les médecins traitants : coupler la plateforme du 15 avec des plateformes régionales, par simple transfert d’appel lorsque la régulation estime que ces urgences ne nécessitent pas d’hospitalisation, mais des soins rapides.
Un système intermédiaire
Travailleraient sur ces plateformes téléphoniques, des médecins retraités expérimentés, exemptés de cotisations, qui, grâce à leur expérience de terrain, pourraient gérer des problèmes fréquents et récurrents : cystite, otite externe, entorse simple, etc. On pourrait leur adjoindre des médecins en exercice, ce qui leur permettrait de participer à la régulation du service d’accès aux soins (SAS), si difficile à mettre en place. Mais aussi, les internes de 4e année, ce qui leur éviterait de s’exiler dans des zones sous-dotées. Pour répondre par anticipation aux critiques d’établir un diagnostic sans examen clinique, outre l’expérience, on pourrait équiper ces médecins, d’un outil informatique permettant, à l’aide de questions d’aboutir à un diagnostic. Outil qui serait sur le même modèle que celui qui valide les connaissances lors des épreuves classantes nationales.
Ainsi, un simple coup de téléphone permettrait une aide au diagnostic, voire un traitement, sous forme d’une ordonnance envoyée par mail au patient ou au pharmacien. Les cas non résolus aboutiraient bien sûr chez le médecin traitant. Avec ce système intermédiaire, on élargit l’offre de soin tout en satisfaisant les malades.
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans « Le Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à aurelie.dureuil@gpsante.fr .
Dermatologue libérale de 1978 à 2020
Réactions à l’événement sur le système de santé à Gaza
En partenariat avec France Info
C’est ma santé : faut-il consommer des prébiotiques et des probiotiques ?
C’est vous qui le dites
« Il en faut du courage pour vouloir devenir médecin aujourd’hui ! »
Éditorial
Une place ténue à la COP29