La mise en danger de la vie d’autrui par la non-considération d’un effet secondaire grave conduisant à un décès existe, je l’ai rencontré plusieurs fois malheureusement. Notamment quand l’une de mes patientes a été victime sans le savoir.
Or si l’on passe sous silence ce type de dossier sans le dénoncer, on devient de fait totalement complice. Notre sens moral ne nous le permet pas.
De ce fait, il conviendrait aux médecins hospitaliers de relire le serment d’Hippocrate, qui date de plus de 400 ans avant J.-C. Nous pourrions citer aussi Paracelse qui, au XVe siècle, disait que « c’est la dose qui fait le poison ». Et il n’avait pas tout à fait tort.
Le monde hospitalier d’aujourd’hui se doit d’être réformé dès maintenant car on ne gère pas un patient par le seul biais du numérique. On ne doit plus traiter les patients en mixant des procédures et des algorithmes.
Le calcul de l’espérance de vie à un moment donné ne devra jamais devenir la base d’un raisonnement simpliste mais il devra être collégial le plus souvent possible.
Car il faut bien le reconnaître : les patients sont en fait tous différents et c’est cela qui fait la richesse de notre profession à nous, médecins de terrain, qui travaillons le plus souvent sans aucun filet.
Dr Philippe Baudon, Le Perreux sur Marne
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