Lors de sa conférence de rentrée, MG France a appelé à « arrêter le mépris » et renouvelle sa revendication pour un C à 30 euros.
Nous n'aurons que des "bonnes" paroles, comme d'habitude.
Dr François Picot
Ces syndicats n'ont toujours pas compris que nos gouvernants veulent faire des économies sur le dos des MG, ce ne sont pas des augmentations qu'ils auront mais le remplacement des MG par des non-médecins : pharmaciens, IPA qui promettent de facturer moins cher en échange du droit à pratiquer les actes de MG
AD24
Mais jusqu'à quand nos confrères généralistes vont continuer à accepter d'être autant méprisés par nos technocrates ? Leur rétribution est INDIGNE, SCANDALEUSE. Les ministres passent et le logiciel de Bercy reste le même. Jalousie et mépris pour notre profession humaniste semblent gouverner ce paquebot dont le commandant se verrait un jour président de la République.
Bruno C_1
On sait comment le gouvernement aimerait réduire l’écart de revenus entre généralistes et spécialistes… Un indice : ce ne sera pas en augmentant les revenus des généralistes…
ELS P
Pour sa conférence de rentré, le SML a posé ses conditions d’une consultation à 50 euros et du secteur II pour tous.
Pour réussir une négociation, quand on est en situation de faiblesse, il faut : premièrement faire venir son interlocuteur - Cost-Killer dans le cas présent -, sur notre propre terrain, donc faire une contre-proposition disruptive. Sinon c’est centimes d’euros… Deuxièmement : 50 euros, OK mais en échange de quoi ? Qu’est-ce que les MG sont prêts à proposer ? Pour moi l’objectif c’est de revenir aux fondamentaux de la médecine : analyser transversalement la plainte - complainte du patient ce qui nécessite du temps. Cette médecine classique permettra aux MG de prendre en charge la nouvelle frontière de la médecine, prévenir le risque de pathologie, et ou en atténuer l’évolution défavorable. Ce deal peut obtenir le soutien des patients et finalement de certains politiques. Et pour finir 50 euros n’a pas pour objet de s’appliquer à des consultations courtes, sinon la proposition ne sera pas socialement acceptée.
Philippe D_15
La réouverture du secteur II serait la meilleure solution et elle permettrait même à la sécu de faire des économies. Mais… Bercy n'en veut pas ! Bercy veut soumettre les médecins, diminuer encore l'offre de soins, ce qui permettra de diminuer les dépenses de santé, d'abaisser l'espérance de vie des Français, et de diminuer les dépenses de retraite…
Jacques T_4
Le médecin français est seul à tout gérer dans son cabinet, 50 euros ce n’est pas que pour lui mais pour la gestion du cabinet et pour les patients Si on veut faire de la médecine, il faut déléguer l’administratif, le back-office à son équipe. Également aider les patients à s’orienter dans cette jungle informatique, même moi j’ai du mal… Et l’inflation, le carburant, les charges… Finalement même en nous accordant gracieusement 50 euros l’État en reprend au moins 70 %. En plus on crée de l’emploi. Bref celui qui gagne c’est encore…
Dr Philippe Duret, MG en Normandie
À ma connaissance pratique, on peut bosser avec une employée de ménage trois heures par jour et 45 % de frais avec l'organisation adéquate. Si l'augmentation des honoraires sert à transformer inutilement le cabinet en mini-hôpital avec ses tares administratives, comme les consœurs qui disent bosser à deux en reversant 85 000 € à leur maison médicale, mieux vaut être carrément salarié.
Troll Cobalt
De son côté, le collectif Médecins pour demain a sondé ses participants qui estiment qu’un C à 30 euros ne serait pas suffisant.
Après une longue expérience des tractations sans fin avec les pouvoirs publics et en particulier la Sécu, je pense qu'il faut revenir au paiement libre pour chaque praticien ; les patients étant libres du choix de leur médecin et la Sécurité sociale remboursera selon ses choix, le plus souvent plus politiques que véritablement sociaux ! Bien sûr cela suppose de quitter la fausse sécurité du conventionnement ; qui assujettit l'ensemble du corps médical à des exigences que nous ne contrôlons pas !
Nizier
Consulte ce jour 14 heures, patient qui vient pour renouvellement polypathologique et avec à regarder : compte rendu cardio, scanner abdo suivi polykystose, compte rendu néphrologue, bilan sanguin, CR pneumologue suivi amiante. Examen clinique, au fait « je me suis fait piquer par une guêpe » main œdématiée. Rédaction d’ordonnance, ordonnance scanner thoracique de contrôle, biologie de contrôle. Environ 30 minutes de boulot, 11 euros net payés. Je me sens comme une serpillière sur laquelle s’essuient les pieds la Cnam, Braun, Fatôme, Valletoux et compagnie.
Emmanuel80
Je suis retraité, mais je suis pour le C à 50 euros pour de nombreuses raisons, en voici trois. 1. Les politiques et les tutelles se moquent des généralistes depuis au moins 30 ans. 2. Surtout le médecin de premier recours est celui qui a le plus de responsabilités. Combien de fois j’ai adressé successivement à plusieurs spécialistes le même patient, chaque spécialiste se bornant à son domaine et ignorant totalement les diagnostics différentiels. Le summum fut atteint par un grand professeur spécialiste de la LMC qui a été incapable de faire le diagnostic de splénomégalie myéloïde ! Ce qui m’a fait expliquer au patient que s’il avait eu une fracture du poignet gauche à un spécialiste du poignet droit, il aurait été incapable de faire le diagnostic ! 3. Nous sommes les larbins des autres professionnels de santé ; concernant les malades de psy qui sont suivis par l’hôpital, en dehors des heures de travail des infirmières spécialisées, ces patients difficiles que l’on ne connaît pas ou peu, c’est pour nous, généralement au moment où ils sont en crise !
Alors j’ai un conseil à donner : mettez en salle d’attente une affiche en demandant aux patients qui souhaitent soutenir la médecine générale d’exiger de payer plus, entre 30 et 50 euros. Le médecin indiquera alors DE pour exigence du patient. La Sécurité sociale sera alors obligée de convoquer tous les patients (des médiateurs redoutables pour elle, expérience oblige) un par un… avant de menacer lamentablement les médecins.
Yves A
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans « Le Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à aurelie.dureuil@gpsante.fr
Éditorial
Cap sur la « consultation » infirmière
Cachez cette femme que je ne saurais voir
Appendicite et antibiotiques
La « foire à la saucisse » vraiment ?