Près de 10 % des lycéens ont fait savoir, via Parcoursup, qu’ils voulaient potentiellement devenir des professionnels de santé. Nous ne pouvons qu’être heureux de ce choix exprimé par une jeune génération qui souhaite prendre la relève.
Cependant, nous devons avant tout avoir une satisfaction plus pondérée. En effet, les médias nous informent qu’au cours de leurs études, un nombre non négligeable d’élèves infirmières démissionnent. Ce constat nous montre que ces jeunes ont été bercés dans l’illusion d’une carrière permettant d’avoir un confort de vie (salaire de qualité) et des conditions de travail satisfaisantes. Lorsque ces étudiants sont confrontés à la réalité du terrain, ils comprennent que leur choix a été insuffisamment éclairé.
De ce fait, il me semble nécessaire de mieux informer les lycéens (forums pré-bac plus nombreux, stages en immersion) sur les caractéristiques et les difficultés vécues journellement par les soignants. Cette situation, nous la rencontrons également chez les étudiants en médecine, qui apprennent durant leur cursus qu’ils devront travailler dur et avec des responsabilités accrues du fait d’une pénurie en soignants…
Par ailleurs, je reste quelque peu dubitatif et inquiet concernant le déroulement de la dernière année d’internat en médecine générale, dont les modalités ne sont toujours pas connues (à partir de novembre 2023, les étudiants devront suivre un cursus d’une durée de quatre ans). Cela risque d’avoir des conséquences sur la santé psychique des étudiants affectés dans les déserts médicaux.
Dr Pierre Francès, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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