Je viens de lire votre article sur les nouveaux internes en médecine favorables à l’exercice de la médecine générale et, qui plus est, en maison de santé. Enfin, on commence à comprendre que c’est la solution pour exercer valablement cette spécialité si attachante, si humaine et génératrice de tant de capacités. Que les jeunes médecins se regroupent le plus possible pour faire face au vide de plus en plus de régions. Qu’ils ménagent ainsi leurs forces face à une continuelle activité. Qu’ils partagent, entre confrères regroupés, les situations pénibles parfois. Qu’ils puissent profiter de leurs familles en toute tranquillité. Qu’ils exercent leur sacerdoce avec sérénité.
Cela, je l’ai vécu dès 1960, en campagne, avec un confrère, à une époque où les services d’urgences n’existaient pas et où nous devions faire face à toutes les situations, de jour comme de nuit. Notre cabinet avait une polyvalence : radiographies osseuses, ECG, petite chirurgie, nourrissons, liaison avec les sapeurs-pompiers dont un véhicule avait été aménagé médicalement. Une association bénéfique à tous.
Aujourd’hui, j’ai 92 ans et je me souviens…
Dr Pierre Marchal, Saint-Max (Meurthe-et-Moselle)
Il est particulièrement intéressant, au travers des différents témoignages de ces futurs confrères, de voir qu’il existe un dénominateur commun à l’origine de leur choix : le stage de quatrième année chez le médecin généraliste.
La plupart de ces jeunes étudiants mettent un point d’honneur à expliquer qu’avant leur immersion dans un cabinet libéral, ils n’avaient qu’une idée très floue ou dans certains cas déformée de cette pratique peu valorisée au sein de l’université. Ce n’est qu’après cette période d’un mois, après une rencontre avec un ou plusieurs praticiens, qu’ils ont pu découvrir une spécialité qui était très éloignée des clichés véhiculés dans leur entourage.
Ce qui est très valorisant pour les maîtres de stage, c’est de voir que ces internes ont opté pour la médecine générale car le professionnel de santé qui les a accueillis a su partager sa passion.
Ces témoignages nous montrent qu’il serait impératif, dans un avenir plus ou moins proche, d’externaliser davantage la formation vers les libéraux de ces étudiants sur des périodes plus longues (deux ou trois mois), et en alternant stage en cabinet rural et stage en cabinet urbain. Avec une majoration de la durée de formation chez le généraliste, ces jeunes auraient la possibilité de constater que la médecine générale n’est pas une sous-spécialité.
Merci encore au Généraliste d’avoir mis en lumière cet aspect positif de la formation des externes ; formation qui permet au maître de stage de partager sa propre expérience et ses espérances.
Dr Pierre Francès, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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