S’appuyant sur une étude hospitalière concernant la prise en charge de la bronchiolite du nourrisson, la HAS décide ce que doit faire la médecine de ville.
Illustration des maux du système de santé, cette reco met en cause la prise en charge des nourrissons malades par la médecine de ville. Sans connaissance de la pratique ambulatoire, des pseudo-experts viennent ainsi dicter la règle pour un secteur qui leur est inconnu.
Illustration des faiblesses scientifiques de toute une institution, qui au mépris de toute démarche rationnelle extrapole des résultats et modifie le protocole de départ d’une « étude en milieu hospitalier » pour en faire une règle générale.
Mépris habituel du ministère de la Santé et du gouvernement pour les professionnels de santé de ville, annoncant par voie de presse une modification majeure des pratiques des médecins généralistes et des masseurs-kinésithérapeutes.
Incompétence notoire des organisations syndicales et scientifiques des professionnels de santé de ville, bien incapables de formuler un quelconque avis quant à cette mise en cause par un tiers extérieur de l’indépendance professionnelle des acteurs de santé de ville.
Indécence à l’égard des parents et familles, légitimement inquiets devant la maladie de leurs bébés et à qui on veut faire croire qu’une étude hospitalière va décider du sort de leurs enfants.
Non, Madame HAS, votre avis ne tient pas. Nous ne nous contenterons pas de regarder évoluer la maladie des nourrissons pour les hospitaliser si cela ne va pas.
Cette démission organisée par les pouvoirs publics n’est pas notre choix et nous continuerons, médecins généralistes et masseurs kinésithérapeutes, à soigner les bébés et à leur apporter nos justes soins.
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