Olivier Adam s’est inspiré d’une histoire vraie pour raconter, dans « la Renverse » (Flammarion), l’histoire d’un jeune employé de librairie en Bretagne, qui, après la mort de l’ancien maire de son village natal, est contraint de se replonger dans le drame qui a secoué sa famille une dizaine d’années plus tôt.
Dans « Golem » (Gallimard), de Pierre Assouline, un champion d’échecs accusé du meurtre de son ex-femme découvre que son meilleur ami, un neurochirurgien qui l’a opéré quelques années plus tôt, l’a modifié afin d’améliorer ses capacités mnésiques.
Lorsque, comme dans « Ne mets pas de glace sur un cœur vide » (Plon), de Patrick Besson, un homme au physique ingrat et malade, épouse une femme belle, riche, intelligente et indépendante, tout le monde cherche la faille !
L’amour encore est au cœur des « Passants de Lisbonne » (Julliard), de Philippe Besson, où une femme, hantée par la mort de son mari, qui seul comptait pour elle, fait une nouvelle rencontre à même de bouleverser sa vie.
L’amour toujours, celui d’un homme et d’une femme mariés depuis trente ans, est célébré par Madeleine Chapsal dans « Légère brume sur notre amour » (Fayard) ; mais autour d’eux évoluent des personnages aux sentiments et désirs contradictoires.
L’auteur des primés « Âmes grises » et « Rapport de Brodeck », Philippe Claudel, offre dans « l’Arbre du pays Toraja » (Stock) une réflexion sur la place qu’occupe la mort dans la vie, à travers le personnage d’un cinéaste qui vient de perdre son producteur et meilleur ami.
Prix Médicis pour « Cherokee » et prix Goncourt pour « Je m’en vais », Jean Echenoz nous entraîne, avec « Envoyée spéciale » (Minuit), dans les pas de Constance, une jeune Parisienne inactive, qui est enlevée puis douillettement séquestrée par deux bras cassés.
« À la table des hommes » (Albin Michel) est une fable de Sylvie Germain (prix Femina avec « Jour de colère » et prix Goncourt des Lycéens avec « Magnus »), qui interroge, à travers le destin d’un enfant sauvage, la frontière entre animalité et humanité.
Quarante ans après avoir reçu le prix Goncourt pour « les Flamboyants », Patrick Grainville publie son 25e roman, « le Démon de la vie » (Seuil), un roman d’initiation où deux adolescents vivent leur dernier été de l’innocence, tandis qu’un tigre échappé capte l’attention de tous. Également prix Goncourt (en 1987, pour « la Nuit sacrée »), Tahar Ben Jelloun retrace, dans « le Mariage de plaisir » (Gallimard), les chemins très différents qu’ont emprunté des jumeaux nés de l’union d’un commerçant de Fès, déjà marié et père de quatre enfants, avec sa seconde épouse sénégalaise, des années 1950 aux années 1990.
Cinq ans après « Romance nerveuse », Camille Laurens évoque, dans « Celle que vous croyez » (Gallimard), le désir féminin et l’amour au temps des réseaux sociaux quand, par suspicion, une femme de 48 ans se crée sur Facebook le profil d’une brunette de 24 ans et fait une demande d’amitié avec son plus proche ami.
Deux ans après le très remarqué « En finir avec Eddy Bellegueule », Édouard Louis revient avec « Histoire de la violence » (Seuil), dans lequel le narrateur, qui avait été frappé et violé par un jeune Algérien, fils d’immigré, avec lequel il avait sympathisé un soir de Noël, cherche les origines et les raisons de cette violence.
Il fallait s’y attendre : Patrick Rambaud (prix Goncourt en 1997 pour « la Bataille ») donne une suite à sa « Chronique du règne de Nicolas Ier » et brosse, dans « François le Petit » (Grasset), un portrait haut en couleurs du président de la République et de son entourage.
168 romans étrangers
La décrue des titres est aussi visible côté des romans étrangers, avec ce même souci de faire découvrir des premiers romans ou des premières traductions. Quelques noms attirent cependant l’attention. Ainsi la romancière amérindienne Louise Erdrich (National Book Award 2012 pour « Dans le silence du vent » et auteure de « la Malédiction des colombes »), qui publie « le Pique-nique des orphelins » (Albin Michel) ; une chronique familiale sur trois générations et quarante années à partir de 1932, quand deux enfants abandonnés par leur mère partent pour le Dakota du Nord.
L’Australien Richard Flanagan s’est inspiré de la vie de son père pour écrire « la Route étroite vers le Nord lointain » (Actes Sud), un ouvrage couronné du Man Booker Prize 2014 : l’histoire oubliée de la construction par les Japonais de la ligne Siam-Birmanie en 1943 et des quelque 100 000 prisonniers victimes de « la voie ferrée de la mort ».
Figure de proue de la littérature danoise, Jens Christian Grondahl brosse, dans « les Portes de fer » (Gallimard), le portrait d’un homme aux moments de sa jeunesse, pleine d’illusions, de la maturité, où il est enseignant, et de la soixantaine, quand il est grand-père ; les femmes sont omniprésentes dans la vie du narrateur, mais aussi la solitude et le désenchantement de l’individu occidental.
« Écoute le chant du vent » et « Flipper, 1973 » sont les deux premiers romans de l’écrivain japonais Haruki Murakami, publiés au Japon en 1979 et 1980 et dont il avait jusqu’à présent refusé qu’ils soient traduits. Réunis en un seul volume (Belfond) et précédés d’une préface de l’auteur qui en explique la genèse, ces livres composent les deux premiers tomes de la « Trilogie du Rat ».
On peut découvrir aussi le premier roman du cinéaste canadien David Cronenberg, « Consumés » (Gallimard), où deux journalistes amants et concurrents traquent les affaires sensationnelles, un mari assassin présumé de sa femme pour l’une et un chirurgien recherché pour trafic d’organes pour l’autre.
Et saluer l’entrée en littérature de l’acteur David Duchovny avec « Oh la vache ! » (Grasset), où une petite vache américaine qui ne veut pas finir en steak décide de s’enfuir en Inde pour être considérée comme sacrée, en compagnie du cochon Shlomo converti au judaïsme et de Tom le dindon qui lui veut aller en Turquie.
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