Art
Le musée Picasso rouvre ses portes le 25 octobre, jour de l’anniversaire du maître (1881-1973), après avoir été fermé pendant cinq ans pour mise aux normes. Et surtout après ce qui est apparu comme un mauvais feuilleton, qui a abouti à l’éviction en mai dernier de la présidente Anna Baldassari, qui avait géré les travaux avec l’architecte Jean-François Bodin, un budget qui n’avait pu être bouclé que par des expositions itinérantes à travers le monde et un nouvel accrochage chronologique. Avec en plus des démêlés avec la famille, présente au conseil d’administration du musée. Tout semble apaisé avec l’arrivée de Laurent Le Bon, ancien directeur du Centre Pompidou-Metz. C’est un nouveau départ pour le musée et l’hôtel Salé, qui l’abrite dans le Marais.
Cet emblème du XVIIe siècle hébergeait le fermier général chargé de collecter l’impôt sur le sel, d’où son nom. Transformé en musée par l’architecte Roland Simounet, au début des années 1980, pour accueillir la dation Picasso, il contient 5 000 peintures, dessins, collages, sculptures, céramiques et, en prime, la collection personnelle de Picasso (Cézanne, Degas, Braque…) et des milliers de pièces d’archives.
L’accrochage inaugural commence avec les périodes bleue et rose et le cubisme, auxquels succèdent les scènes de plage, les portraits et les scènes érotiques de ses dernières années. Les sculptures sont dans les caves et évoquent son atelier et sa collection personnelle est dans les combles, mise en relation avec certaines de ses créations.
Ce qu’il y a de nouveau, c’est l’augmentation des surfaces d’expositions dans un parcours ouvert sur 5 étages de 500 m2 chacun, et surtout le regard du nouveau président sur la collection. Son défi : la dynamiser pour renouveler notre vision sur l’artiste en encourageant les recherches et son ouverture sur l’extérieur. Au programme, un nouvel accrochage thématique dans un an pour les 30 ans du musée, des focus sur un chef-d’œuvre ou un thème et une grande exposition sur l’année 1932, celle de la première grande rétrospective du maître. Et de nombreuses nouvelles collaborations pour des Picasso hors les murs, avec chaque fois un thème particulier, l’art contemporain au Grand Palais, le primitivisme au musée du Quai Branly, les périodes bleue et rose au musée d’Orsay et Picasso sculpteur au MoMA de New York en 2015. Et la liste n’est pas exhaustive.
Un week-end riche
Avant l’ouverture au public le 28 octobre, le musée Picasso Paris ouvrira ses portes gratuitement et sans réservation samedi (de 12 à 18 heures) et dimanche (de 9 h 30 à 18 heures). C’est l’un des événements d’un week-end artistique d’exception pour la capitale. Du 23 au 26 octobre, la FIAC réunit au Grand Palais 191 galeries de 26 pays, avec une manifestation parallèle intitulée (OFF)ICIELLE aux Docs-Cité de la Mode. De vendredi à dimanche, ceux qui ont eu la prévoyance de réserver pourront découvrir gratuitement la nouvelle Fondation Vuitton, conçue par Frank Gerhy, avant son ouverture le 27 octobre (« le Quotidien » y reviendra). Enfin, c’est ce samedi que rouvre, en partie, la Monnaie de Paris, avec l’exposition « Chocolate Factory » de Paul McCarthy, celui dont la sculpture installée place Vendôme a été vandalisée ; il est précisé que « certaines œuvres peuvent être dérangeantes avec un caractère sexuellement explicite et parfois violent ».
Musée Picasso, à partir du 28 octobre, tous les jours, sauf le lundi, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai. Du mardi au vendredi de 11 h 30 à 18 heures, le 3e vendredi de chaque mois jusqu’à 21 heures. Samedi et dimanche de 9 h 30 à 18 heures. 5, rue de Thorigny, 3e, tél. 01.85.56.00.36, www.museepicassoparis.fr.
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