Cinéma
On peut reprocher beaucoup de choses au dernier film du réalisateur de « Requiem for a Dream » et de « Black Swan ». Sa longueur (2 h 19). Ses interrogations sur le bien et le mal que l’on peut considérer comme un peu simplistes. Son interprétation des nephilim, les anges déchus, dont il fait des créatures fantastiques pas très loin des Transformers et que l’on verrait plus volontiers dans une bataille spatiale. Une certaine raideur dans le jeu de Russell Crowe… Mais ce ne sont que péchés véniels eu égard au pari cinématographique réussi d’un cinéaste au sens visuel toujours très créatif.
Au départ, une histoire que tout le monde connaît, souvent racontée ou représentée, en particulier dans la peinture occidentale, mais qui ne représente que quelques paragraphes dans la Bible. Aronofsky et son coscénariste Ari Handel ont brodé, inventé, pour en faire à la fois une grande aventure spectaculaire, une fresque familiale (Noé, sa femme, ses trois fils, Seth, Cham et Japhet) et une réflexion qui parle au public d’aujourd’hui.
Les scènes attendues, et très impressionnantes, l’entrée des animaux dans l’arche, le déluge apocalyptique, ne résument donc en aucun cas le film. On découvre les descendants de Caïn, qui ont épuisé les ressources de la Terre et s’entretuent pour de la nourriture. On fait la connaissance de Mathusalem (Anthony Hopkins). On suit les états d’âme de Noé, prêts à sacrifier ses proches pour obéir à ce qu’il croit être la volonté de Dieu, et de Cham, le cadet. Leurs choix successifs et quelques autres rebondissements construisent un vrai suspense.
Dans les magnifiques paysages trouvés en Islande, le mythe se personnalise et se déploie en de superbes images. D’aucuns les trouveront pompières, elles resteront en mémoire.
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