METZ
« Il semble plus naturel de travailler directement sur des murs que de fabriquer une construction, de travailler dessus, et de mettre ensuite cette construction sur le mur. » C’est ainsi que naissent les 1 200 dessins muraux de l’artiste conceptuel américain Sol LeWitt (1928-2007). Un choix de 33 œuvres en noir et blanc illustre l’évolution de sa pratique. Dans la tradition des fresques de la Renaissance, les dessins sont conçus par l’artiste et exécutés sur le mur, à l’échelle du lieu, par des dessinateurs professionnels de son atelier, et à Metz par de jeunes artistes des écoles d’art de l’Est de la France. De formes géométriques élémentaires réalisées au crayon mine, ils deviennent plus complexes (courbes, boucles) et sont réalisés avec du graphite, pastel et peinture acrylique. La répétition de formes et modules est conçue comme un récit.
Centre Pompidou-Metz (1, parvis des Droits-de-l’Homme, tél. 03.87.15.39.39, centrepompidou-metz.fr). Consulter les horaires sur le site, car ils changent après le 30 avril.
ALBI
Réouverture du musée Toulouse-Lautrec
Après dix ans de travaux, le musée Toulouse-Lautrec ouvre à nouveau ses portes dans le palais de la Berbie rénové, palais qui fut la résidence des évêques de sa construction au XIIIe siècle jusqu’à 1905. Le musée abrite la plus grande collection publique d’Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), né à Albi, depuis le legs de ses parents en 1922. Après de premières études dans la propriété familiale de Céleyran et la découverte de sa maladie génétique, la pycnodysostose, qui devait lui donner sa morphologie si caractéristique, c’est à Paris qu’il arrive pour être peintre. À Montmartre, il croque les cabarets et leurs vedettes, Yvette Guilbert, Jane Avril..., l’univers feutré des maisons closes, où il a ses habitudes. Le musée présente aussi la série complète de ses 31 affiches, dont celle, célèbre, d’Aristide Bruant dans son cabaret, et quelques portraits de ses proches dont celui de sa mère.
Palais de la Berbie (tél. 05.63.49.48.70, www.musee-toulouse-lautrec.com). Consulter les horaires sur le site, car ils varient selon les mois.
SAINT-TROPEZ
Charles Dufresne, le rêve oriental
Charles Dufresne (1876-1938) trouve l’inspiration de sa vie de peintre et décorateur au cours des deux ans qu’il passe en Algérie, après avoir remporté en 1910 le prix de l’Afrique du Nord. Issu d’une famille de marins et après des études aux Beaux-Arts de Paris, il garde de ce séjour un goût pour l’exotisme, une réserve de motifs et une inspiration romantique dans la lignée de Delacroix. Pour la forme, il reprend le cubisme de son ami Dunoyer de Segonzac, pour les couleurs, celles des fauves. Un décor pour l’Opéra, des cartons de tapisseries qui remportent un grand succès à l’exposition des Arts décoratifs de 1925, puis d’autres pour le Mobilier national, des panneaux pour le Palais de Chaillot et pour l’amphithéâtre de l’École de pharmacie en 1938 (dont deux études sont exposées). Dufresne a su mener à la fois une recherche plastique et une « peinture de matière» et l’adapter à différents supports.
L’Annonciade, musée de Saint-Tropez (www.saint-tropez.fr), de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures, sauf le mardi. Jusqu’au 18 juin.
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