PARIS
Cyprien Gaillard, lauréat 2010 du prix Marcel Duchamp, expose sa vision des ruines modernes ou anciennes au Centre Pompidou. « Ur », 2 plaques, une de marbre avec des fossiles, l’autre provenant de la démolition des Halles à Paris. Ur pour Underground Resistance, résistance de la ville de Detroit aux États-Unis à la désindustrialisation automobile, pour Urban Renewal, essor des villes à la fin du XIXe siècle, mais aussi pour Ur, lieu en Irak où est né Abraham, aujourd’hui site archéologique et base américaine. Cette perte de repère dans l’espace et le temps se poursuit avec « Geographical Analogies », « atlas des ruines » pour l’artiste, qui associe dans une centaine de vitrines des Polaroïd, eux aussi fragiles et périssables, une vue d’Égypte, un cimetière à Glasgow, la tombe d’Hubert Robert, des vues de Piranese... L’année prochaine ce sera Mircea Cantor, le lauréat 2011 nommé au cours de la FIAC, qui présentera son travail.
Centre Georges Pompidou (www.centrepompidou.fr). Jusqu’au 9 janvier.
Paris Photo
Pour la 15e édition de cette foire devenue incontournable, du 10 au 13 novembre, 117 galeries, dont 48 nouvelles, venant de 23 pays, présentent le meilleur de la photographie ancienne, moderne et contemporaine. Avec cette année la photographie africaine, de Bamako au Cap, comme invitée d’honneur, la présentation d’artistes africains issues de la Walther Collection (Neue-Ulm) et les acquisitions récentes de 3 institutions internationales, l’International Center of Photography de New York, sur le thème de la photographie de reproduction, la Tate Modern (Londres) avec 30 tirages de Daido Moriyama, et le musée de l’Élysée (Lausanne), avec ses collections de Polaroids et quelques pièces issues des archives de Charlie Chaplin. Notre photo : « Figure in motion », de Tadzio.
Grand Palais (www.parisphoto.fr), de 12 à 20 heures (19 heures le dimanche 13).
L’Espagne entre deux siècles
L’exposition va de Zulaoga à Picasso, de 1890 à 1920 : la « génération de 1898 » prouve qu’il n’y a pas de vide pictural en Espagne entre Goya et Picasso, mais une transition qui permet de lier l’un à l’autre. Après un siècle de guerres, la perte des colonies, une crise profonde, les jeunes artistes oscillent entre la tradition héritée du Gréco, de Vélazquez et de Goya, c’est l’Espagne noire de Zuloaga, de Solana et Rusiñol et l’Espagne blanche attirée vers une nouvelle peinture sous l’impulsion de Sorolla (photo), avec Sunyer, Mir. La plupart d’entre eux séjournent à Paris dans les années 1880, se lient avec les artistes d’avant-garde dont ils s’inspirent, Casas de Degas, Camarasa de Klimt, Von Dongen et Toulouse-Lautrec, Echevarria de Gauguin. Mais tous gardent leur hispanité et témoignent d’une grande créativité.
Musée national de l’Orangerie (www.musee-orangerie.fr), tous les jours, sauf le mardi et le 25 décembre, de 9 à 18 heures. Jusqu’au 9 janvier.
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