Le cas d’Éric Anglade, né en 1978, est un peu particulier. Alors qu’il achevait son internat, ce futur radiologue a été victime d’un grave accident de voiture qui l’a laissé handicapé. Il a pu soutenir sa thèse (sur l’imagerie médicale et les représentations du corps en médecine) et a exercé pendant quelques mois mais il a finalement décidé de se consacrer à l’écriture. « Le Dernier Garde-Fou », son premier roman, plonge tout entier dans le monde médical, un univers impitoyable où rivalités et coups bas mènent la danse. En tout cas dans le livre, autour de Lucien, interne en psychiatrie dans un CHU de province. L’auteur mêle efficacement le récit à rebondissements et les notations sur les obstacles à surmonter pour trouver sa place à l’hôpital. (Dub Éditions, 206 p., 15 euros)
Martine Papiernik, anatomopathologiste qui a dirigé un laboratoire de l’INSERM, n’est pas une novice en littérature, ayant déjà publié un recueil de nouvelles, « Mortels Désamours ». « Le Lapin bleu de petit Paul » est son premier roman, un policier, situé bien sûr dans le milieu de la recherche. Au centre de l’intrigue, Odette (qui doit son prénom à « Un amour de Swann »), évincée de son laboratoire et qui, désormais, scrute les allées et venues de ses anciens collègues. Parmi eux Irène, pour qui elle a mis en péril sa carrière ; c’est la mère de petit Paul, qui va être enlevé. (Éditions Terres d’auteurs, 172 p., 12 euros, www.terredauteurs.com)
Corine Angeli, dermatologue, a elle aussi signé un recueil de nouvelles, « la Ballade de la jeune fille triste », couronné par le prix Cesare Pavese, et publie son premier roman, « le Thé des amants ». Pas de thème médical, cette fois, la seule concession au milieu professionnel de l’auteur étant la profession du mari de l’héroïne (il est médecin, travaille beaucoup et, dit-elle, « certaines semaines, j’ai l’impression que nous menons des existences parallèles, que nous ne nous croiserons plus jamais »). Le sujet du livre, c’est un amour de jeunesse, du côté de Marseille, et ce qu’il en reste après deux décennies de séparation. Une histoire banale, mais le ton direct du récit et sa justesse font mouche. (Anfortas, 326 p., 20 euros)
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