BERTHE MORISOT est très appréciée pour ses portraits et ses scènes de jardin. Ses paysages moins connus mettent en scène l’évolution de son art et la diversité de sa pratique (peintures, pastels, aquarelles, sanguines, fusains).
Ayant bénéficié d’une éducation très accomplie, elle rencontre Édouard Manet alors qu’elle est copiste au Louvre. Elle pose pour lui avec son visage sombre (« Portrait de Berthe Morisot étendue », « le Balcon ») et rencontre toute l’avant-garde de la peinture. Ses amis seront Degas, Renoir, Monet, Mallarmé. Présente dès la première exposition impressionniste, en 1874 (« la Lecture »), année de son mariage avec Eugène Manet (le frère), elle expose ses portraits de femmes. Transparence et légèreté sont sa marque de fabrique.
Née en 1878, sa fille Julie devient son modèle de prédilection. Berthe Morisot se passionne alors pour la représentation des figures en plein air (« Eugène Manet et sa fille dans le jardin de Bougival », 1881). Mais elle garde de l’enseignement de Corot le goût des paysages. Au début de la pure veine impressionniste (« le Port de Nice », « les Roses trémières »), ils s’inspirent ensuite de la photographie et du japonisme. Les cadrages se resserrent, la perspective tend à disparaître et la palette de l’artiste évolue vers la monochromie, comme Monet. Parallèlement, dans ses grandes compositions (les trois versions du « Cerisier », 1891) et dans les derniers portraits de sa fille, son dessin se rapproche de celui de Renoir, établissant ainsi un lien entre les deux grands maîtres de l’impressionnisme.
Musée Marmottan Monet (2, rue Louis-Boilly, 16e, tél. 01.44.96.50.33, www.marmottan.com), tous les jours sauf le lundi de 10 à 18 heures, le jeudi jusqu’à 20 heures. Jusqu’au 1er juillet.
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