Le bas de compression utilisé chez le sportif peut être considéré comme l’équivalent du bas de compression médical de classe 1, mais avec des répartitions de pression conçues spécialement pour la pratique de l’activité physique. Deux grands types de bas sont proposés sur le marché : des chaussettes montant jusqu’en haut du mollet destinées à la récupération dans les phases post-effort ou des manchons qui se portent durant la pratique sportive.
« Il semble que ces bas de compression aient une utilité surtout pour les sports où il y a des efforts physiques prolongés. Quand on a une grosse activité physique, la vasodilatation est importante dans les muscles. Les veines, les lymphatiques sont assez dilatés et les vêtements de compression permettent de limiter cet effet », souligne le Dr Bruno Burel, président du Syndicat national des médecins du sport-santé (SNMS). Le principal intérêt du bas de compression se joue du côté de la récupération et à des fins de prévention pour éviter les rechutes après un accident musculaire. « Chez une personne ayant une activité sportive intense, qui a besoin de récupérer plus vite parce qu’elle enchaîne les entraînements, qui a des problèmes musculaires comme de petits claquages, des contractures ou des crampes à répétition, un bas de compression est à conseiller même pour une course d’une heure », indique le Dr Burel. « Sur la récupération, les bas à compression dégressive (plus forte au niveau des orteils qu’au niveau du mollet) n’ont apparemment pas tellement d’intérêt. Mais se pose en revanche la question des bas qui exercent davantage une compression sur le haut du mollet », note le Dr Jean-François Van Cleef, chef de service de médecine vasculaire de l’Institut Arthur Vernes (Paris) et membre de la Société française de phlébologie.
Démonstration difficile
S’agissant de l’amélioration des performances, l’intérêt du bas de compression semble beaucoup plus discuté dans les (nombreuses) études menées à ce sujet. « Il n’y a pas de bénéfice cardiovasculaire ni de bénéfice respiratoire directement lié au port de ces bas dans une pratique sportive », constate le Dr Van Cleef au regard des travaux de recherche menés à ce jour. « Les études sont difficiles à faire », tempère le Dr Burel. « Il n’y a pas deux produits, deux façons de courir identiques et les résultats des études menées dépendent également des antécédents de chacun sur le plan musculaire », poursuit le président du SNMS qui n’écarte pas la dimension psychologique dans l’engouement des sportifs pour ces bas de compression. « Dans n’importe quel sport, difficile de faire la part des choses. Il semblerait que cela fasse plutôt du bien et c’est certain que cela ne fait pas de mal. Je ne vois pas pourquoi on s’en priverait », conclut-il. Si les risques liés au port de ces bas de compression pour sportif s’avèrent effectivement limités, attention toutefois à bien choisir un vêtement adapté à sa morphologie. Car « de fortes compressions présentent un risque d’obstruction vasculaire ou de lésion neurologique », rappelle le Dr Van Cleef.
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