* On a toujours plaisir à retrouver Nicole Kidman dans un rôle où elle a quelque chose à faire. C’est le cas dans « Paperboy », de Lee Daniels, dont le premier film, « Precious », avait été particulièrement remarqué. L’histoire, sortie d’un roman de Pete Dexter – qu’avait un temps voulu adapter Almodovar – nous entraîne en Floride dans les années 1960. Un chasseur d’alligators a été condamné à mort pour le meurtre d’un shérif. Quand son frère, journaliste au « Miami Times », débarque pour enquêter, le jeune Jack, fils du rédacteur en chef du journal local, fait la connaissance de Charlotte, passionnée par les détenus du couloir de la mort. C’est là qu’intervient Kidman, dans un rôle exigeant et déjanté qui lui permet audaces et fantaisies. Elle donne la réplique à Zac Efron, idole des jeunes Américaines depuis « High School Musical », John Cusack, qui a vu son rôle de méchant comme celui « d’une créature d’un autre monde », et Matthew McConaughey, sans oublier Macy Gray et David Oyelowo.
Le film offre quelques scènes obligées, telle la poursuite dans les bayous, où rodent les alligators. Il ne fait pas dans la nuance, maniant à la truelle sexe ou torture, jusqu’aux outrances et au mauvais goût. Cela n’empêche pas de l’apprécier, dans la grande tradition des polars du Sud profond.
* Isabelle Huppert aime les ailleurs et les autrement. Avec « In another Country », de Hong Sang-soo, la voici dans une station balnéaire coréenne, interprète de trois rôles à la fois semblables et différents, trois variations sur un personnage de femme pour quelques jours entre parenthèses : une réalisatrice française en visite, une épouse de Français dont l’amant est un réalisateur coréen et une maîtresse de maison que son mari a quitté pour une Coréenne. La femme arrive dans la même pension de famille, emprunte le même parapluie pour aller se promener et rencontre sur la plage le même maître nageur qui vit dans une tente.
Comme en France on aime les comparaisons, on peut souligner les accents rohmeriens de cet intermède aux jolies et fines notations. On admirera aussi la souplesse stylistique de la grande actrice qu’est Huppert. Mais un ou deux ressorts dramatiques auraient enrichi cette balade qui peut susciter un certain ennui.
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