« POUR UNE IMAGE plus réelle que la réalité elle-même. » C’est ainsi que Lewis Hine (1874-1940) fixe son objectif. Il met à profit ses études de sociologie pour, lorsqu’il décide de devenir photographe, militer pour une justice sociale. Les émigrés, les travailleurs, les enfants deviennent des héros.
À Ellis Island, principale entrée des immigrants aux États-Unis, il photographie de 1903 à 1909 et en 1926 le regard franc des nouveaux arrivants (photo). Parallèlement, il reçoit des commandes du National Child Labor Committee sur le travail des enfants. Les portraits des jeunes filles dans les usines de coton, des vendeurs de journaux, cireurs, employés dans les mines de charbon, parfois mutilés, nous font face, dignes. Dans les années 1920, il saisit la beauté de l’homme et de son geste au travail. En 1930-1931 ce sont des hommes héroïques qui associent le courage à l’habileté pour bâtir l’Empire State Building, défiant les ténèbres de la Grande Dépression.
Malgré la publication de ses reportages dans la presse, il rencontre de grandes difficultés financières, ses photos ne sont pas retenues par le Museum of Modern Art de New York. Contrairement à Alfred Stieglitz, son contemporain, il n’est pas intéressé par la qualité du tirage, « son originalité tient à sa manière d’interpréter le sujet ».
Fondation Henri Cartier-Bresson (www.henricartierbresson.org), jusqu’au 18 décembre.
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