PARIS
En 310 objets, la première grande exposition en Europe dédiée aux Philippines préhispaniques. Découvertes par Magellan en 1521, les Philippines comptent 7 000 îles (dont 2 000 sont habitées aujourd’hui) très dispersées. La géographie explique la grande diversité linguistique, religieuse et culturelle de l’archipel, colonisé par les Austronésiens vers 2000 av. J.-C. Les habitants des hautes terres, sédentaires, ont développé à Luzon, au nord (où se trouve la capitale, Manille) un art sculptural autour de la culture du riz, source de richesses, avec des divinités, les Bulul, et une société très raffinée. Mindanao, au sud, a maîtrisé les techniques du tissage (ikat), qui permettait aux guerriers, avec leur parure, de se transformer en héros de la mythologie. Les populations côtières, commerçant avec l’Inde, l’Indonésie, la Chine, ont acquis une grande maîtrise du travail de l’or. Le mobilier funéraire atteste de toutes ces influences, avec les jarres de premières et deuxièmes funérailles (effectuées après la décomposition des corps), qui font l’objet d’offrandes. Le défunt pouvait ainsi intervenir dans affaires terrestres.
Musée du quai Branly (222, rue de l’Université, 7e, tél. 01 56 61 70 00, www.quaibranly.fr), mardi, mercredi et dimanche de 11 à 19 heures, jeudi, vendredi et samedi jusqu’à 21 heures.
Jusqu’au 14 juillet.
André Morain, photographies 1961-2012
Quarante ans de vie artistique parisienne en une centaine de photographies. En portrait, comme Marcel Duchamp, ou dans une exposition, ils sont tous là. Les galeristes, Iris Clert transportant la nuit un tableau sous le bras, Kahnweiler derrière une sculpture de Picasso en 1970, Léo Castelli et Richard Serra à Pompidou en 1983, Denise René dans sa galerie avec Vasarely en 1966… Les artistes, Ernst et Arp au musée d’Art moderne en 1962, Calder à la galerie Maeght, Villéglé devant une affiche en 1968, Jacques Monory et Bernard Rancillac. Les politiques, Jacques Chirac devant une sculpture d’Armand… André Morain est partout, aux vernissages et dans les musées. Avec « l’œil panoramique et le réflexe immédiat », comme dit Gilles de Bure, les moments forts de la scène artistique sont là dans leur spontanéité.
Maison européenne de la photographie (5/7 rue de Fourcy, 4e, tél. 01.44.78.75.00, www.mep-fr.org), tous les jours sauf lundi et mardi, de 11 à 20 heures. Jusqu’au 16 juin
CHANTILLY
André Le Nôtre
« Souvenez-vous de tous les beaux jardins en France, Versailles, Fontainebleau, Vaux-le-Vicomte, les Tuileries et surtout Chantilly », disait André Le Nôtre (1613-1700), célébré cette année pour le quatrième centenaire de sa naissance. Il naît dans une famille de jardiniers et, après un séjour dans l’atelier de Simon Vouet, où il se lie avec le peintre Charles Le Brun, succède à son père aux jardins des Tuileries. C’est avec ce dernier et l’architecte Louis Le Vau qu’ils créent le château de Vaux-le-Vicomte pour Nicolas Fouquet, surintendant des Finances de Louis XIV. Vingt jours après l’inauguration en 1661, Fouquet est arrêté pour malversation et le trio réquisitionné pour travailler à Versailles. L’année suivante, le Grand Condé, exilé à Chantilly, demande au jardinier des plans pour son château. Il utilise les sources et déclivités du terrain et ce sera le seul parc dont l’axe ne passera pas par le château et un de ses préférés. Avant la grande exposition Le Nôtre à Versailles, à la fin de l’année, Chantilly dévoile, à l’aide de plans rénovés, l’ingéniosité du maître, Vaux* découvre son parc à l’aube et les Tuileries, à Paris, proposent une promenade André Le Nôtre dès le 31 mai.
Château de Chantilly (tél. 03.44.27.31.80, www.domainedechantilly.com), tous les jours de 10 à 18 heures, le parc jusqu’à 20 heures. Après le 29 septembre, fermé le mardi.
* Château de Vaux-le-Vicomte (tél. 01.64.14.41.90, www.vaux-le-vicomte.com), tous les jours de 10 à 18 heures. Jusqu’au 11 novembre.
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