PARIS
Philippe Parenno est avec Pierre Huyghe un des artistes majeurs de la scène contemporaine. Il met en scène le temps au Palais de Tokyo, sous le titre « Anywhere, Anywhere Out Of the World ». Une manière de quitter le monde avec les pianos automatiques, qui jouent « Petrouchka » de Stravinsky : la marionnette qui, une fois morte, devient fantôme et hante ainsi ce grand espace.
Huyghe, à Beaubourg, construit « des situations qui ont lieu dans le réel ». Un réel, écosystème vivant, minéral et animal, scientifique et esthétique. Un nu en pierre est butiné par des abeilles, un chien circule dans l’exposition, un bateau de glace fond au rythme de la météo, un aquarium contient des poissons parmi les plus anciens du monde, des rochers flottants et « la Muse endormie » de Brancusi. Dans une vidéo, 15 acteurs réagissent à des somnifères, des séances d’hypnose, une prise d’alcool, dans le musée des Arts et Traditions populaires vide. Chaque œuvre vit à son rythme et mêle le lieu au sien, puisqu’on y retrouve des traces de la précédente exposition, celle de Mike Kelley.
Philippe Parenno, Palais de Tokyo (tél. 01.81.97.35.88, palaisdetokyo.com), de midi à minuit tous les jours, sauf le mardi. Jusqu’au 12 janvier.
Pierre Huyghe, Centre Pompidou (tél. 01.44.78.12.33, www.centrepompidou.fr), tous les jours, sauf le mardi, de 11 à 21 heures. Jusqu’au 6 janvier.
MARSEILLE
Le Corbusier et la question du brutalisme
C’est à Marseille qu’est inaugurée en 1952 la Cité radieuse, première unité d’habitation de Charles-Édouard Jeanneret-Gris (1887-1965), dit Le Corbusier. Construite sur pilotis, elle réunit tous les éléments nécessaires à la vie quotidienne, des commerces, un hôtel, une bibliothèque et, sur le toit terrasse, une école maternelle, un centre sportif, une piscine et un auditorium. Quatre autres unités suivront dans d’autres villes. Construite en béton brut par économie, dans la pénurie de l’après-guerre, elle est à l’origine de l’architecture brutaliste : le béton brut garde les traces des planches de bois dans lequel il a été coulé. Marseille Provence 2013 rend hommage en 250 œuvres au travail des trente dernières années de l’architecte, qui était aussi peintre, surtout à la fin des années 1950, décorateur (il dessine des cartons de tapisserie pour Aubusson et des vitraux), sculpteur et urbaniste, comme en témoignent ses plans et maquettes et ses textes fondateurs d’une nouvelle architecture.
Hangar J1, tous les jours sauf le lundi, de 12 à 18 heures. Jusqu’au 22 décembre.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série