ALBERT SERRA a eu les honneurs du Centre Pompidou, qui a proposé une rétrospective de son œuvre et lui a offert une carte blanche. L’artiste catalan, présenté dans sa biographie comme un « dandy néoréaliste », est un cinéaste visuel. Ses précédents films, dont « Honor de Cavalleria », considéré par « les Cahiers du cinéma » comme l’un des dix meilleurs de 2007, comportaient peu de dialogues. Avec « Histoire de ma mort », il y en a plus. Mais s’il évoque la rencontre de Casanova et de Dracula, on est loin, avec ce long métrage (2 h 30), du récit classique et à rebondissements.
D’un château suisse aux ambiances libertines du XVIIIe, Casanova passe aux terres pauvres et sombres de l’Europe du nord, où il va vivre ses derniers jours. Les femmes qui l’entourent (des actrices choisies à Banyoles, la ville natale du réalisateur) donnent chair à la chronique, qu’on a parfois du mal à suivre et qui peut lasser, voire choquer. Ce qui en fait l’intérêt, ce sont des images belles comme des peintures naturalistes, aux pénétrantes lumières naturelles. Le spectateur sera récompensé de son effort, comme le film l’a été au festival de Locarno, qui consacre le cinéma d’auteur, où il a remporté le Léopard d’or.
« Je voulais faire un film sur la nuit et j’ai finalement réalisé un songe sur les désirs que la nuit recouvre de ses artifices mais que le jour découvre à la lumière », expliquait Albert Serra dans « So Film » (septembre 2013).
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