PARIS
La Patagonie a été découverte lors du premier tour du monde de Magellan. En 1525 est publié le journal de bord d’Antonio Pigafetta, qui décrit cette région austère habitée par des géants et le nom de Patagonie viendrait d’un roman de chevalerie publié en 1512. La légende s’empare de ces hommes qui vivent comme des animaux et qui « sont si monstrueux que c’est merveille à voir ». Elle aura des échos dans la littérature, jusqu’à la fable utopique de Nicolas Rétif de la Bretonne, au XVIIIe siècle, qui y situe l’action de « la Découverte australe par un homme volant ». Mais elle sera confrontée aux récits et cartes des voyageurs des siècles suivants. Expédition de Jacques de Beauchesne en 1700, de Dumont d’Urville autour des années 1840, jusqu’à la mission scientifique du Cap Horn en 1882 (photo). C’est le prêtre ethnologue Martin Gusinde qui y réalisera les premières études anthropologiques au cours des années 1920, en photographiant la cérémonie initiatique du Hain, qui assure la domination masculine sur les femmes.
Musée du quai Branly (37, quai Branly, 7e, tél. 01.56.61.70.00, www.quaibranly.fr), mardi, mercredi et dimanche de 11 à 19 heures, jeudi, vendredi et samedi de 11 à 21 heures.
L’Arbre et le Photographe
La photographie d’arbre a commencé au XIXe siècle dans la forêt de Fontainebleau (Alfred Briquet, Henry Langerock), alors que l’école de Barbizon développait la peinture « d’après nature ». Elle a envahi la ville avec Atget, Marville et s’est étendue à la Méditerranée. L’Égypte est très présente, avec les frères Zangaki, Luigi Fiorillo, Felix Bonfils. En une centaine de photos, l’École des beaux-arts réunit les pionniers et les contemporains, des professeurs de l’école (Jean-Marc Bustamante, Éric Poitevin), des anciens élèves et des invités de renom (Béatrice Caracciolo, Michael Kenna, Sarah Moon) autour de la nature, de la ville et de notre nouvel imaginaire.
Galeries d’exposition de l’École nationale supérieure des beaux-arts (13, quai Malaquais, 6e), du mardi au dimanche de 13 à 19 heures. Jusqu’au 22 avril
VITRY-SUR-SEINE
Vivement demain
Se projeter dans le futur et espérer mieux de l’avenir sont les thèmes de la nouvelle présentation de la collection du MAC-VAL autour de points forts, l’espace imaginaire, le devenir de la nature, les utopies, la naissance. Les œuvres des plus grands artistes contemporains sont présentées comme hypothèses du futur, avec comme invités Annette Messager et Kader Attia. Danses du scalp, chevelures animées par un ventilateur, de la première, témoignent de l’histoire des femmes frivoles, militantes ou montrées du doigt, symboles d’espoir et de désespoir. Le second recherche les contradictions culturelles et identitaires de nos sociétés. Avec Skyline, il complète sa ville lumière faite de frigidaires de récupération recouverts de miroirs scintillants symboles d’une opulence narcissique. Le tout dans une belle présentation.
MAC/VAL Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (Place de la Libération, tél. 01.43.91.64.20, www.macval.fr), du mardi au vendredi de 10 à 18 heures, samedi et dimanche de 12 à 19 heures.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
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