Au Grand Palais, en introduction à l’exposition « Icônes américaines », Alexander Calder et l’invention du mobile avec des matériaux ordinaires, le mouvement dans la peinture et la sculpture. Les couleurs primaires et formes simples d’Ellsworth Kelly, qui séjourne lui aussi en France, participent aux premiers développements de l’abstraction et annoncent le minimalisme des années 1960. Parmi ses grands représentants, Donald Judd pratique un art géométrique abstrait avec des matériaux simples. Sol LeWitt dessine avec ses crayons des lignes directement sur le mur sans passer par la toile, jouant sur l’espace, la matière et la lumière. Les luminaires fluorescents de Dan Flavin créent pour le spectateur une expérience à la fois physique et psychologique. Les plaques métalliques posées sur le sol de Carl André obligent le spectateur à se repositionner dans l’espace. L’abstraction picturale de Brice Marden est parfois associée au minimalisme, avec ses lignes ondulantes superposées qui dialoguent entre elles, inspirées des paysages et de la calligraphie chinoise, de même que l’œuvre d’Agnes Martin, faites de lignes parallèles dans des grilles à la recherche de l’immatériel.
Cy Twombly, avec son travail sur la mémoire et l’histoire, se détache progressivement de l’abstraction. De manière parallèle, les années 1960 voient l’émergence du pop art. Celui des images inspirées de bandes dessinées et des objets du quotidien de Roy Lichtenstein et des sérigraphies de célébrités, les Two Jackies (Kennedy), Liz Taylor. Chuck Close, avec ses portraits découpés en cellules, où il intègre les innovations artistiques de ses contemporains, et Philip Guston, un des pionniers de l’expressionisme américain, synthétisent, dans des œuvres figuratives, les influences de l’art minimal, de l’abstraction et du pop art.
L’exposition est une occasion unique à Paris, avant Aix-en-Provence cet été, de voir des œuvres des plus grands artistes américains et de pouvoir les inscrire ensemble dans l’histoire de la peinture du siècle dernier.
À La Fondation Cartier, un autre artiste américain, Bruce Nauman, né en 1941, présente ses dernières installations multimédias, sculptures et œuvres sonores, très révélatrices de sa création d’inspirations variées, touchant à la condition humaine, à l’environnement et au spirituel.
– Fondation Cartier pour l’art contemporain, tous les jours sauf le lundi de 11 à 20 heures, le mardi jusqu’à 22 heures. Jusqu’au 21 juin. Tél. 01 42 18 56 67, www.fondation.cartier.com.
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