LE PARCOURS chronologique retrace les grandes périodes de l’artiste et le travail de répétition ne peut être comparé à celui impressionniste de Monet. Matisse s’attache à la spontanéité de l’inspiration, « l’idée première », qu’il finalise par un long travail. Il ne retouche jamais une étude commencée.
Même motif, même taille pour « Luxe I » et « Luxe II », en 1907, mais le volume devient aplat. En 1912, dans « Capucines à la danse » I et II, c’est l’espace qui est modifié par un mouvement plus accentué, des couleurs plus franches. Les deux variations pour « Bocal de poissons rouges » en 1914 jouent sur l’atmosphère, ouverte sur Paris pour la première, recentrée dans l’atelier avec la présence de l’artiste pour la seconde.
Au cours des années 1920, installé à Nice, Matisse regarde à nouveau l’impressionnisme, mais les dessins des années 1940 de « Thèmes et variations » sont conduits« par l’émotion du mouvement » à partir d’une étude approfondie au fusain. Ils sont à mettre en rapport avec les tirages photographiques des différentes étapes de ses tableaux dès 1935. Exposés en 1945 avec six tableaux à la galerie Maeght, ils lui permettent de savoir s’il « a avancé ou reculé ». Ainsi « la Blouse roumaine » de 1940 se transforme en « Rêve » après six mois de travail allant vers le dépouillement et l’intériorité. La série des « Intérieurs de Vence » marque la maîtrise de ce processus. « La Fougère noire » et « Intérieur au rideau égyptien » de 1948 réconcilient le dessin et la couleur avec une nouvelle interprétation de la composition.
« Nus bleus », les quatre grands papiers gouachés découpés de 1952, résument de manière magistrale sa recherche de perfection, d’accord avec lui-même.
« Matisse, paires et séries », Centre Pompidou (tél. 01.44.78.12.33, www.centrepompidou.fr ), tous les jours de 11 à 21 heures sauf le mardi. Jusqu’au 18 juin.
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