TRÈS RENOMMÉE pour ses portraits raffinés aux couleurs pastel posées en aplat, reconnaissables au premier coup d’œil, Marie Laurencin (1883-1956) était une femme libre et une artiste marquée par sa fréquentation en 1909 du Bateau-Lavoir, à Montmartre.
Picasso lui présente Guillaume Apollinaire (« Apollinaire au profil égyptien »), qui sera son grand amour et qui l’impose dans ce milieu d’avant-garde (« Apollinaire et ses amis ») ; elle se fera enterrer avec sa correspondance sur le cœur. De cette période, elle garde les visages allongés finement cernés aux yeux toujours noirs et une simplification des formes.
Après un mariage avec un peintre allemand qui l’oblige à se réfugier en Espagne, elle commence une carrière de portraitiste qu’elle poursuivra à son retour en France (avec notamment la baronne Gourgaud). Dès lors, elle délaisse le milieu des artistes pour côtoyer celui des écrivains (Jean Cocteau) et ses amours saphiques la portent sur la grâce féminine (« le Baiser », « Trois Jeunes Femmes »). Ses qualités décoratives lui attirent des commandes pour les ballets russes (« les Biches », ballet de Francis Poulenc) et le théâtre (« À quoi rêvent les jeunes filles », d’Alfred de Musset, à la Comédie-Française). C’est avec Braque, Matisse et Picasso qu’elle expose chez son marchand Paul Rosenberg. Elle est considérée comme une grande artiste française.
Musée Marmottan Monet ( 2, rue Louis-Boilly 16e, tél. 01.44.96.50.33, www.marmottan.com), du mardi au dimanche de 10 à 18 heures, le jeudi jusqu’à 20 heures. Jusqu’au 30 juin.
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