LA REDÉCOUVERTE de l’Antiquité, à la Renaissance, va essaimer jusqu’à la céramique produite en Italie dès la fin du XVe siècle dans les centres de Deruta, Gubbio, Faenza et du duché d’Urbino, etc. Leur spécialité, une céramique lustrée, à décor, inspirée de la production de la ville espagnole de Malaga (ou de l’île de Majorque ?). D’où le nom de majolique utilisé en France pour la désigner. Cette vaisselle d’apparat, dont les décors historiés sont spectaculaires, était davantage destinée à être exposée qu’utilisée. Et on gage que la dizaine de pots à pharmacie qui sont présentés parmi la centaine de pièces réunies, faisaient la fierté de leur propriétaire apothicaire.
Ces pots de forme cylindrique, dits albarelles, sont disséminés dans l’exposition selon leur décor. Deux vases de Deruta, datés 1507 (Musée du Louvre) et un de Sienne (1500) sont ornées de « grotesques », personnages fantastiques mi-humains mi-animaux, dauphins, masques. Un vase fait figurer « la Prudence. Sept autres s’illustrent de portraits : Ferdinand d’Aragon, roi de Naples, un homme couronné, des portraits de profil avec des oiseaux. Un albarelllo (photo) du musée d’Ecouen présente deux profils qui s’affronte sur chaque face : un homme et une femme face à face, portant des costumes de cour à la mode italienne (ateliers des Marches, Pesaro ou Urbino). L’amateur pourra compléter la visite de l’exposition par la galerie des arts du feu du château d’Écouen, riche d’une quinzaine de pots à pharmacie du XVIe siècle.
Musée national de la Renaissance, château d’Écouen (www.musee-renaissance.fr), tous les jours sauf mardi de 9 h 30 à 12 h 45 et de 14 heures à 17 h 15. Fermé le 25 décembre et le 1er janvier. Jusqu’au 6 février.
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