Art
C’est avec son père, sculpteur d’origine italienne, que Lucio Fontana commence en Argentine son apprentissage, avant de le poursuivre à Milan. Dès ses débuts, il rompt avec le marbre pour réaliser des sculptures primitives polychromes en terre cuite ou en plâtre. Puis il se lance dans l’abstraction, ce qui fera de lui un des premiers artistes abstraits italiens dans les années 1930. Au cours de ses étés sur la côte ligure, il s’adonne à la céramique, développant une sculpture baroque riche en matière, colorée faisant jouer la lumière.
En 1946, fasciné par l’exploration du cosmos, il pose les fondements du mouvement spatialiste : rupture avec le tableau, renouvellement des techniques, primauté de l’idée et du mouvement sur la matière. Commence alors la série des « Buchi », trous réalisés sur la toile, organisés en diverses figures, qui laissent passer la lumière et nient ainsi la différence entre peinture et sculpture. Dix ans plus tard, ce sont les « Tagli », fentes sur toile monochrome, dont le geste est chargé de violence et d’érotisme, tout comme ses boules en terre cuite, également fendues, intitulées « Natura » (qui signifie sexe en argot italien). Il en réalisera environ 150 par an, pendant dix ans, de plus en plus épurées ; il les voit « comme un sentiment de calme spatial, de rigueur cosmique, de sérénité avec un regard sur l’infini ». Ainsi se succèdent une série plus poétique sur Venise, parsemée de verres de Murano, une sur New York, réalisée en métal, et la dernière, « Fine di Dio », imprégnée d’un sentiment religieux.
On retrouve aussi dans ses collaborations architecturales (projet pour la porte de la cathédrale de Milan) et dans le luminaire curviligne placé dans le hall, l’expérimentateur entre abstraction et figuration.
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (tél. 01.53.67.40.00, www.mam.paris.fr), du mardi au dimanche de 10 à 18 heures, le jeudi jusqu’à 22 heures. Jusqu’au 24 août.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série