« IL Y AVAIT une fois un morceau de bois » : le pantin que le pauvre menuisier Geppetto va fabriquer se comportera comme un enfant, désobéissant et volontiers menteur, et ses aventures, publiées par l’écrivain italien Carlo Collodi en 1881, connaîtront la gloire. De tous les Pinocchio, celui de Walt Disney, dans le film d’animation de 1940, reste le plus célèbre* et il est difficile aujourd’hui de s’imaginer l’enfant-marionnette autrement qu’avec une salopette rouge, un ruban bleu et un chapeau, flanqué de sa bonne conscience Jiminy Cricket. C’est pourquoi les enfants les plus jeunes auront peut-être du mal à s’attacher au personnage tel que le dessine Lorenzo Mattotti (album publié par Hélium, 224 p., 30 euros) et que le met en scène, sans mièvrerie aucune, Enzo D’Alò, connu notamment pour « la Mouette et le Chat » (1998). Le premier s’inspire des paysages géométriques de Toscane et de la tradition picturale italienne, de Giotto à Chirico. Le deuxième scénarise et anime une relation père-fils teintée de regrets et de nostalgie.
Cette belle et originale version du livre de Collodi mise ainsi moins sur les morceaux de bravoure que sur la poésie et l’invention visuelle, qui se fait un moment psychédélique. À découvrir à partir de 7-8 ans.
* Mais on n’oubliera pas le film tourné pour la télévision italienne par Luigi Comencini (1972).
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