CE NE SONT PAS leurs rêves que les artistes de la Renaissance peignent. L’Italie est influencée par la littérature, « l’Iconologia » de Cesare Ripa pour la nuit et « la Théologie platonicienne » de Marsile Ficin, qui propose une vacance de l’âme devenant prophétique, un monde nouveau de poésie ou d’amour, comme la rencontre d’Eros et Psyché. Dans « le Rêve ou Allégorie de la vie humaine », de Michel Ange, l’homme se détache des plaisirs de la vie pour atteindre au ciel un état heureux de veille éternelle. Si la mythologie (« le Songe d’Énée ») a sa place, c’est la bible (songe de Pharaon, de Jacob) et la vie des saints (saint Augustin, sainte Hélène) qui offrent des songes véridiques, inspirés par Dieu. Le Greco réunit le politique et le spirituel dans « le Songe de Philippe II », autour de la bataille de Lépante. Pendant ce temps, l’Europe du Nord rêve de démons et de chaos avec les grotesques de Bosch et de Bruegel. Seul Durer dessinera son rêve, un déluge signant la fin du monde.
« La Renaissance et le Rêve - Bosch, Véronèse, Greco… », musée du Luxembourg (tél. 01.40.13.62.00, www.museeduluxembourg.fr), tous les jours de 10 heures à 19 h 30, lundis et vendredis jusqu’à 22 heures. Jusqu’au 26 janvier.
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