POUR SENTIR « le dedans des choses », Patrick Autréaux ouvre sa boîte à trésor. Depuis sa tendre enfance, il y a conservé, en vrac dans sa mémoire, des élytres tachetés et exuvies d’arthropodes, un fragment de mue de couleuvre, un frelon épinglé sur un bouchon, un œuf de tortue, une plume de geai et une cigale, son amulette.
On l’aura compris, le psychiatre écrivain, auteur de « Dans la vallée des larmes » et de « Soigner », puise sa principale source d’inspiration dans la nature, en l’occurrence dans la faune des landes provençales de son enfance. Entre des parents qui se déchirent, aux côtés d’un ami qui disparaît, il trace son chemin de poète, croisant de tremblants escarpements métaphysiques et religieux, revisitant des drames intimes et familiaux.
Cela donne à son écriture un réel pouvoir d’envoûtement, qu’il inscrit au croisement de la médecine et de la poésie : comme entomologiste inspiré par Jean-Henri Fabre, Patrick Autréaux fait tomber les barrières entre les disciplines et unit en un même langage science, observation et exploration des choses et des êtres. Au fil des pages, il fait passer son lecteur de la littérature à l’histoire, à la médecine et à la poésie, sans que ces domaines ne s’excluent, il les « désenclave de leur monologue », écrit-il, les faisant « se nourrir l’un l’autre au grand banquet de l’esprit ». L’écrivain thérapeute devient ainsi, constate-t-il, « réceptacle de la réconciliation ».
Gallimard, collection « Blanche », 110 p., 11,90 euros.
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