PARIS
Les conquêtes coloniales du XIXe siècle font découvrir aux artistes les rives de la Méditerranée et la culture juive en terre d’islam. Delacroix trouve au Maroc « une antiquité vivante » et une source d’inspiration. Il en est de même pour Alfred Dehodenc, le sculpteur Charles Cordier, Théodore Chassériau en Algérie (photo). Les cérémonies traditionnelles, et en particulier la noce, favorisent leur goût de l’exotisme. Une quête religieuse et le développement des sites archéologiques entraînent écrivains et artistes en terre sainte avec une vision romantique (Forbin, David Roberts), ou plus réaliste (Bida ou Vereshchagin). L’Orient, terre de la Bible, est aussi sujet à des interprétations diverses. Horace Vernet imagine Abraham en bédouin contemporain, alors qu’Alama Tadema replace Joseph selon les derniers apports des fouilles égyptiennes. Les héroïnes, Esther, Salomé, nourrissent les fantasmes de la femme fatale. Les artistes juifs (Lévy Bendemann, Gottlieb) questionnent les relations entre le judaïsme et le christianisme. Une vision de l’imaginaire du Juif comme « oriental » dans l’art de 1832 à 1929.
Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme (Hôtel de Saint-Aignan, 71, rue du Temple, 3e, tél. 01.53.01.86.53, www.mahj.org), du dimanche au vendredi de 10 à 18 heures, le mercredi jusqu’à 21 heures. Jusqu’au 8 juillet.
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