À TRAVERS la couleur, c’est 50 ans de photographie que l’on parcourt avec Raymond Depardon dans cette exposition titrée « Un moment si doux ». Né en 1942 dans une famille de cultivateurs, à Villefranche-sur-Saône, Depardon y réalise ses premières photos et gardera toute sa vie un attachement profond à la vie des paysans et au monde agricole, qu’il mettra en films. Arrivé à Paris à 16 ans, avec le titre d’opérateur photographe, il entre à l’agence Dalmas, pour laquelle il photographie aussi bien Édith Piaf que la guerre d’Algérie, et qui lui fera découvrir l’Afrique. Il crée l’agence Gamma en 1966, puis rejoint Magnum en 1978.
Ses reportages en noir et blanc et en couleurs, « parce qu’il fallait faire de la couleur », sont toujours décalés. Au Chili, en 1971, ce n’est pas l’effervescence de l’élection d’Allende qu’il évoque, mais le combat des Mapuches pour leurs terres. À Beyrouth, en 1978, ce n’est pas la violence de la guerre mais la vie quotidienne – voitures criblées de balle, vitrine du coiffeur avec la Kalachnikov sur le porte-manteau... La couleur « ne se révèle » vraiment à lui que dans les années 1980, à l’occasion d’une mission photographique de la DATAR (aménagement du territoire). Elle lui « apparaît comme une évidence ». Il l’utilise alors pour son plaisir. Il la voit, en France, Bolivie, Équateur, Bolivie, Tchad…, comme il la présente dans l’exposition, comme « lumineuse et joyeuse ».
Grand Palais (tél. 01.44.13.17.17, www.grandpalais.fr), tous les jours de 10 à 20 heures, le mercredi jusqu’à 22 heures. Pendant les vacances de Noël, tous les jours, sauf le mardi, de 9 à 22 heures. Jusqu’au 10 février.
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