Spécialiste de la Chine ancienne, José Frèches raconte dans « Gengis Khan. L’Homme qui aimait le vent » (1) les années d’apprentissage et l’ascension fulgurante de ce guerrier avide de conquêtes. Il fut élu en 1206 chef d’un clan presque décimé, implanté sur un territoire minuscule, et finit par occuper l’Asie centrale, l’Afghanistan, l’Iran, une grande partie du Pakistan, de l’Irak et de la Syrie, et même un bout de la Crimée. L’auteur fait revivre l’empereur des Mongols, ses principaux compagnons d’armes et les femmes qu’il aima, sur fond de steppe parcourue par les chevaux et de ciel où règnent les aigles.
Pour l’écrivain et journaliste Gonzague Saint Bris, le Prudent, ou « universelle aragne », fut l’un des plus remarquables chefs d’État que la France ait connus. Il le justifie dans « Louis XI le méconnu » (2). Personnalité complexe et habile politique, le roi (1461-1483) brisa les grands féodaux ligués contre la Couronne, mit fin à la Guerre de Cent Ans, prit la défense du peuple contre les Grands et s’opposa même à l’Inquisition. Une biographie aux antipodes de la légende noire.
La grande œuvre de Jean-Michel Riou, consacrée à l’épopée de la construction du château de Versailles, forme aujourd’hui un tout. Ses quatre romans, « Un jour, je serai roi », « le Roi noir de Versailles », « les Glorieux de Versailles » et « le Dernier Secret de Versailles », sont réunis sous le titre « Versailles, le Palais de toutes les promesses » (3). Plus d’un millier et demi de pages qui courent de la naissance du futur Louis XIV, en 1638, à sa mort en 1715.
Bien avant, il y a cinq mille ans, d’autres hommes ont réalisé ce qui reste l’une des sept merveilles du monde, la pyramide de Khéops. Christian Jacq dévoile les étapes de son édification dans « J’ai construit la Grande Pyramide » (4), à travers l’itinéraire et les passions d’un jeune tailleur de pierres devenu bâtisseur de génie. Il fait siennes les découvertes de l’architecte Jean-Pierre Houdin sur l’existence probable d’une rampe intérieure, pour acheminer à 147 mètres de hauteur des blocs de calcaire et de granit pouvant atteindre 60 tonnes.
Édité par une maison spécialisée en histoire militaire, et écrit par Sofiane Bouhdiba (professeur de démographie à l’université de Tunis), « l’Ennemi invisible. Histoire de la mortalité sur le champ de bataille » (5), montre que les soldats meurent moins en combattant l’ennemi qu’à cause des épidémies, des rigueurs du climat et de la famine. L’auteur a sélectionné dix épisodes célèbres de l’histoire martiale, des croisades du Moyen Âge à la guerre du Golfe, et recueilli les témoignages d’officiers, de médecins ou de scientifiques.
Totalement inédite et destinée autant au monde académique qu’au grand public féru d’histoire, l’« Encyclopédie de la Seconde Guerre mondiale » (6) évoque le conflit dans toutes ses dimensions géographiques et internationales. Elle est le fruit du travail de 162 rédacteurs de tous pays et toutes cultures, sous la direction de Jean-François Muracciole et Guillaume Piketty, professeurs d’histoire à l’université de Montpellier III et à Sciences-Po Paris. Si la dimension militaire n’est pas absente, le volume fait la part belle aux approches politiques, sociales, économiques et idéologiques.
(2) Albin Michel, 246 p., 19 euros.
(3) Flammarion, 1718 p., 35 euros.
(4) XO Éditions, 402 p., 21,90 euros.
(5) Pierre de Taillac, 167 p., 19,90 euros.
(6) Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1 470 p., 34 euros.
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