De son propre aveu, le Dr Cécile Bracq est « addict » au longe-côte. Elle « consomme » ce sport sans modération, sans restriction et sans contre-indication. Pour faire travailler vos muscles et évacuer votre stress suivez l’ordonnance de ce confrère passionné et jetez-vous à l’eau… de mer.
Le Dr Bracq préconise une initiation, suivie de deux ou trois séances par semaine. La combinaison en Néoprène est fortement recommandée et l’utilisation de la pagaie est facultative.
Le bel accent caractéristique des gens du Nord, les cheveux bruns en coupe courte, ce médecin de 46 ans, urgentiste à Dunkerque a découvert le longe côte il y a 7 ans.
Pratique récente, le longe-côte a le vent en poupe
Inventée en 2005 par Thomas Wallyn, entraîneur d’aviron, cette discipline naît de la nécessité d’un travail musculaire plus harmonieux et plus équilibré pour ses rameurs. Très vite, le longe-côte a la cote. Il connaît un beau succès sur l’ensemble du littoral français, voire à l’étranger.
« Ça marche comment le longe-côte ? »
Justement, le principe de ce sport est de marcher dans l’océan. Il s’agit de jouer avec les vagues, un bras tendu pour se propulser, l’autre pour se stabiliser, ou au contraire, les affronter une par une, la tête bien rentrée dans les épaules. L’utilisation facultative de la pagaie permet aux longeurs de prendre appui et d’évoluer en maintenant une bonne cadence. La maîtrise des mouvements coordonnés des bras et des jambes s’acquiert vite. Si les séances de longe-côte sont collectives et encadrées pour d’évidentes questions de sécurité, le déplacement peut se faire en solo ou en formant une longe. Ce terme désigne plusieurs personnes qui évoluent en file indienne. Le longeur de tête ouvre la trace dans l’océan. Cette position exige un effort physique soutenu, plus ou moins intense en fonction de la météo et du sens du courant. Celui-ci passe le relais et vient se placer à l’arrière de la longe. Ces marcheurs d’un genre nouveau progressent dans la mer en « chenille » et sont parfois malicieusement appelés « pingouins ». Le médecin adepte du longe côte explique : « Cette marche se fait à l’aller dans le courant marin puis au retour à contre-courant, ou inversement. Il y a obligatoirement un sens plus facile que l’autre », dit-elle en riant. « Il faut toujours avoir pied et le niveau d’eau requis se situe sous le plexus », précise-t-elle
Le longe-côte par tous les temps et en toutes saisons
« J’ai d’emblée adopté cette nouvelle discipline. Je la privilégie sur mes autres activités sportives. Le longe-côte permet d’être au cœur des éléments naturels : la mer, le sable et l’air marin. Et moi, j’adore ! » dit-elle avec enthousiasme. « Chaque rand’ eau est une découverte. L’atmosphère et la magie de l’océan sont différentes de jour et même parfois de nuit, en hiver. C’est un sport aquatique que je pratique quelles que soient les conditions météorologiques. J’alterne entre le club de Zuydcoote et celui de Bray-Dunes », poursuit-elle. « Je fais au minimum deux séances hebdomadaires toute l’année mais il m’arrive d’en faire trois, voire plus l’été ! Ce sport est vital pour moi. C’est une absolue nécessité. J’en fais après chaque garde au CHU de Dunkerque. J’en tire immédiatement profit. Le long-côte me lessive et me nettoie de ma garde », dit elle en insistant. « Il me permet de me ressourcer et de me déstresser . Après une marche aquatique d’une heure et demie, ma garde me semble lointaine ! », explique l’urgentiste.
Les bienfaits thérapeutiques du longe-côte
Quand la sportive cède la place au médecin, le Dr Cécile Bracq énonce tous les bienfaits thérapeutiques du longe-côte.
Outre un bien-être physique et mental, il favorise aussi le système cardiovasculaire et respiratoire. L’utilisation optionnelle de la pagaie renforce des groupes musculaires habituellement peu sollicités comme le grand dorsal. La progression du longeur à contre-courant stimule toutes les parties du corps mais sans être délétère pour les articulations ou pour le dos. L’intensité des efforts musculaires est atténuée par l’eau et le sable. Tout le travail est fait en apesanteur. Toutes ses raisons en font un sport pour tous les âges, sous réserve d’un certificat médical.
Cécile Bracq, cette fois, plus longeur de côte que médecin, précise que des compétitions sont organisées régulièrement toute l’année et que le tout premier championnat de France aura lieu les 4 et 5 octobre 2015. Avis à tous ceux dont le caractère bien trempé les poussera à mouiller le maillot dans la mer du Nord.
Annick Bernhardt-Olivieri
* Site Internet d’Opale longe-côte : www.longecote.fr.
** Fédération de longe-côte de la mer du Nord à la Méditerranée
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