PARIS
« Le Livre rouge » ou « Liber Novus » du psychanalyste suisse C. G. Jung (1875-1961), élaboré entre 1914 et 1930, est présenté au musée Guimet dans son exemplaire original pour la première fois en France. À la suite de sa rupture avec Freud, alors qu’il défend sa psychologie analytique, suggérant de libérer la théorie psychanalytique de « son point de vue exclusivement sexuel » et qu’il envisage une typologie de la personnalité différente de celle de son ami rencontré en 1907, il commence cet ouvrage majeur de l’histoire de la psychologie. Il note, dans ce texte calligraphié, enluminé et illustré de sa main, les fantasmes de son enfance en les interprétant, ses rêves et ses visions, et manifeste aussi son grand intérêt pour l’hindouisme, le bouddhisme et le taoïsme, comme en témoignent les riches illustrations. « Ma vie est l’histoire d’un inconscient qui a accompli sa réalisation. »
Musée Guimet (www.guimet.fr). Jusqu’au 7 novembre.
Topographies de la guerre
Au BAL, nouveau lieu dédié à l’image-document, présidé par Raymond Depardon, des artistes présentent une guerre désincarnée en interrogeant plus le discours et le territoire que l’affrontement et la blessure. L’Italienne Paola di Pietri a retrouvé dans les Alpes les stigmates de la première guerre mondiale (photo). L’Irakienne Janane Al-Ani a filmé d’avion, en Jordanie les empreintes sur le sol des forts romains, des chemins de croisades et des camps d’entraînement militaire actuels. La Sud-Africaine Jo Ractliffe a recherché en Angola les traces de la guerre civile qui a suivi l’indépendance en 1975, ce qui a disparu et ce qui a été abandonné. La Vietnamienne An-My Le s’est immergée dans un camp d’entraînement californien maquillé en paysage irakien afin de préparer les marines à leur future destination. Le Tchèque Harun Farocki a comparé les jeux vidéo préparant les soldats au combat avec ceux qui, ensuite, devaient atténuer leur traumatisme. L’Irlandais Donovan Wylie a suivi le réemploi en Afghanistan des tours de contrôle positionné entre les deux Irlande. Luc Delahaye et Eyal Weizman ont documenté à Naplouse en Palestine la guerre qui se fait à travers les murs, de maison en maison pour ne pas être à découvert dans les rues. Autant d’images d’où l’homme est absent, mais la guerre présente.
Le BAL (6, Impasse de la Défense, 18e, www.le-bal.fr). Jusqu’au 18 décembre.
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Spécial Vacances d’été
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