MATT DAMON, 42 ans, en éphèbe blondissime qui séduit/est séduit par l’excentrique pianiste de music-hall Liberace, de près de quarante ans son aîné ! Il fallait bien Steven Soderbergh, avec lequel il a déjà tourné six films (dont les trois « Ocean’s »), pour le convaincre de jouer cet improbable rôle, dans un film kitsch inspiré des mémoires du jeune homme en question, Scott Thorson, et de la trace qu’a dû laisser Liberace, mort du sida en 1987, dans les mémoires américaines – sa célébrité n’a pas vraiment franchi l’Atlantique. Quant à Michael Douglas, quand le cinéaste, qui l’avait dirigé dans « Traffic », lui a proposé le rôle de Liberace, il a cru à une plaisanterie. Il faut reconnaître qu’il s’en tire plus que bien ; sa performance restera certainement dans les annales du genre.
« Ma vie avec Liberace » évoque en passant la question de l’acceptation sociale de l’homosexualité dans les années 1960-1970 mais est surtout un film à numéros. Les acteurs s’en donnent à cœur joie et l’on relèvera entre autres les apparitions de Rob Lowe en caricature de chirurgien esthétique (le Dr Jack Startz, qui œuvra sur Liberace mais aussi son jeune amant, pour que les deux se ressemblent) et de Debbie Reynolds (dont le dossier de presse rappelle qu’elle a débuté à 19 ans dans « Chantons sous la pluie ») en mère forcément excentrique. La production n’a pas lésiné sur les décors, extravagance de Liberace oblige, et le film déborde d’ors, de paillettes, de fourrures, de voitures de luxe et de meubles baroques.
Une fois tout cela posé, est-ce qu’on l’aime, ce film ? Pourquoi pas, si on peut le voir comme une histoire d’amour.
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