Art
Avec 1 000 œuvres, 400 artistes de 47 pays et tous les secteurs de la création, peinture, film, arts plastiques, photo, architecture, design, sculpture…, c’est un défi que se sont lancé les conservateurs sous la direction de Catherine Grenier.
Le découpage chronologique s’articule autour de trois périodes. Tout d’abord, la naissance de la modernité – expressionnisme, cubisme, abstraction, futurisme, constructivisme – et son influence associant un langage universel à des cultures et projets locaux. Puis, au cours des années 1920-1940, le temps du réalisme. En Amérique Latine, le mouvement brésilien de l’anthropophagie, et l’indigénisme opèrent un retour à l’art populaire et précolombien. En Europe, place à différents réalismes, le social met en valeur les laissés-pour-compte, le magique donne une vision désabusée et inquiétante de la société, le réalisme antinazi se fait grotesque et caricatural. Le style Art Déco trouve un développement international. Enfin, les années 1950-1970 sont abordées par thèmes. Totémisme chez les surréalistes et en Amérique latine, à la recherche de la sauvagerie primitive refoulée par la culture classique. Art brut international avec Dubuffet et le Philippin Alfonso Ossario. Abstraction sous toutes les formes, art concret et conceptuel, cinétisme...
Une histoire commune à partager
L’exposition met en évidence les échanges, les influences et les résistances de ces différents mouvements. Elle permet la découverte d’artistes ou de mouvements moins connus ou peu souvent exposés (les modernistes américains et ceux du Maghreb et du Moyen-Orient). Apparaît aussi de manière récurrente la volonté d’une humanité réconciliée grâce à l’art.
Les artistes ont été obligés de se positionner, s’intégrer ou se replier sur la culture traditionnelle. Le rôle de passeur s’est effectué grâce aux revues, aux voyages, aux intellectuels (Michel Leiris), aux marchands (Kahnweiler). La Chine et le Japon seront partagés entre désir de modernité et affirmation d’une identité séculaire. L’Afrique associera, à partir des années 1950, abstraction, figuration et pratiques traditionnelles. Par ailleurs les frontières entre les différentes formes d’art, art appliqué, artisanat et industrie s’évanouissent, aussi bien en Union soviétique qu’avec le Bauhaus.
Nous sommes invités à partager une histoire commune où chaque scène a sa place.
Centre Pompidou (tél. 01.44.78.12.33, www.centrepompidou.fr), tous les jours, sauf le mardi, de 11 à 21 heures. Jusqu’au 23 octobre.
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