UN LIEN très fort a uni toute leur vie Gustave et Martial Caillebotte, jusque dans leur création. Ils habitèrent ensemble, fréquentèrent le même cercle d’amis, se passionnèrent pour les mêmes activités et portèrent leur attention sur les mêmes sujets. En une trentaine de toiles de Gustave et près de 150 tirages modernes de Martial (réalisés à partir des originaux), le musée Jacquemart-André nous fait plonger dans le quotidien des frères Caillebotte et nous montre la proximité de leurs thèmes d’inspiration.
La vie des deux artistes est indissociable de Paris. Elle se circonscrit entre la rue de Miromesnil et le boulevard Haussmann, au cœur du nouveau quartier voulu par Napoléon III. Le peintre et le photographe s’imprègnent chaque jour de l’animation des rues, des transformations urbaines, se faisant les témoins d’une époque en pleine mutation. Gustave ne se lassa pas de peindre l’agitation des boulevards, les ponts et les chemins de fer, les petits métiers, les grands monuments parisiens… Martial, également envoûté par la vie moderne d’alors, promena avec intérêt son objectif sur le monde urbain de la fin du XIXe. Mais c’est aussi dans la nature que les deux frères laissèrent s’épanouir leurs dons. Aux environs de Paris (notamment à Yerres, dans la propriété familiale), Gustave et Martial, tous deux passionnés de nature et d’horticulture, immortalisèrent des scènes de jardins, des parties de campagne, des déjeuners sur l’herbe, des régates, dans le plus pur style impressionniste. On pense à Renoir et à Monet. Les Caillebotte multiplièrent les scènes placides dans un cadre familier, les œuvres intimistes.
Tout chez eux respire l’harmonie et la sérénité. Chez le peintre comme chez le photographe, tout donne une impression de facilité : aussi bien la philosophie de la vie que l’aisance de l’objectif et du pinceau. Chaque œuvre de Gustave et de Martial Caillebotte obéit à un souci de simplicité et à une esthétique de la légèreté.
Musée Jacquemart-André, 158, bd Haussmann, 8e, tél. 01.45.62.11.59. Tlj de 10 à 18 heures (lundi jusqu’à 21 h 30). Jusqu’au 11 juillet.
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