Chez Fernand, à Paris 6e

La tradition

Publié le 31/10/2016
Article réservé aux abonnés
Table-Chez Fernand

Table-Chez Fernand
Crédit photo : DR

C'est une belle réussite, dont il faut féliciter les patrons, Dimitri Labaye, en salle, et le chef depuis 20 ans, Rémi Lebon (ça ne s’invente pas !), au sens aigu du beau geste. Sans le besoin d’en faire des tonnes, servi par des produits au top, cet artisan du bonheur a le bon goût d’offrir le meilleur et le plus simple de nos régions, et fait merveille.

Jugez plutôt. Pour commencer, la poêlée de couteaux à la provençale, les ravioles de foie gras aux cèpes, les escargots fermiers, les huîtres de Joël Dupuch en direct du Cap Ferret ou la terrine pistachée de la maison. Tout est généreux, tout fait envie.

Les tables nappées en Vichy et le décor boisé confortent la convivialité. On se sent un peu comme chez soi. Mais voici l’ardoise, sur laquelle on peut piocher sans retenue : un rognon de veau entier à la moutarde et son gratin, une fondante entrecôte du Limousin et sa purée, un filet de bar aux petits légumes, un homard breton aux jeunes carottes ou, pourquoi pas, les linguines de gambas à la bisque. Le restaurant est depuis des lustres une institution du quartier, on vient de loin pour son légendaire bœuf bourguignon signé Rémi Lebon, à se damner !

Service féminin enjoué. La carte des vins n’a que de bonnes idées, Domaine du Silène Grande Cuvée, un vin du Languedoc à la robe intense qui réussit le mariage du fruit mûr et des épices. Pour le dessert, laissez-vous faire par le café gourmand made in Chez Fernand. En fait, un plateau des desserts (10 desserts, voire plus…) avec crumble, baba, riz au lait, mi-cuit chocolat, crème brûlée et autres douceurs du moment capables de vous rassasier à deux. Que du bonheur !

Chez Fernand, l’appétit se sent toujours chez lui. Bonne nouvelle, c’est ouvert tous les jours (accueil du dîner jusqu’à 23 h 30). Carte 50 € (les entrées à partir de 8,50 €).

 

 

 

13, rue Guisarde, 6 e, tél. 01.43.54.61.47, www.chezfernand-guisarde.com

H. L.

Source : Le Quotidien du médecin: 9527