L’ÉVÉNEMENT de la rentrée est la première rétrospective depuis 40 ans de Georges Braque (1882-1963), l’un des artistes majeurs du XXe siècle, initiateur du cubisme avec Picasso, précurseur de l’abstraction d’après-guerre et dépositaire de la tradition classique dans ses natures mortes et paysages (Paris, Grand Palais, 18 septembre-6 janvier). Elle sera suivie, dans le même lieu, par celle du peintre et graveur nabi Félix Vallotton (1865-1925), reconnaissable entre tous pour ses couleurs contrastées et ses cadrages radicaux (2 octobre-20 janvier). Autre rétrospective, celle du peintre abstrait Serge Poliakoff (1900-1969), artiste majeur de l’École de Paris (musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 18 octobre-23 février). Le musée Rodin célèbre quant à lui le 70e anniversaire de la mort de Camille Claudel (1er-21 octobre) et revient sur les sources d’inspiration du maître avec « Rodin, la lumière de l’antique »(19 novembre-16 février).
L’art plus contemporain est aussi à l’honneur. Au centre Pompidou, « Modernités Plurielles, de 1905 à 1970 », avec plus de 1 000 œuvres de 400 artistes, un nouvel accrochage des collections préférant les connexions et les marges des grands mouvements européens à l’approche purement chronologique (23 octobre-31 décembre) ; et Pierre Huyghe, figure majeure de la scène contemporaine française et internationale (25 septembre-6 janvier). Au Palais de Tokyo, l’artiste français plasticien Philippe Parreno dialogue avec l’architecture(21 octobre-12 janvier).
La Maison Rouge expose « Théâtre du monde », la collection particulière de David Walsh, joueur professionnel, fondateur d’un musée en Tasmanie (19 octobre-12 janvier). À la Conciergerie, « À triple tour », première présentation à Paris d’œuvres de la collection Pinault, sur un thème de l’enfermement adapté à ce lieu de détention, l’enfermement(21 octobre-6 janvier).
L’art plus ancien sera non moins présent. Au musée d’Orsay, par exemple, avec « Masculin/Masculin », qui traite de l’homme nu dans l’art de 1800 à nos jours avec une approche artistique ludique, sociologique et philosophique (24 septembre-2 janvier). Réouverture attendue du Musée de la vie romantique avec des esquisses peintes de Delacroix, Cognet, Scheffer, dans lesquelles le premier jet donne la vie et l’esprit du tableau à venir(27 septembre-2 février).
Au Louvre, la première Renaissance, son printemps, avec « La sculpture et les arts à Florence, 1400-1460 » : quand Donatello, Ghiberti, della Robbia révolutionnent l’art (26 septembre-6 janvier). Un siècle plus tard, ces innovations sont poussées à leurs limites par Bosch, Véronèse et Greco, à voir dans « La Renaissance et le Rêve » au musée du Luxembourg (9 octobre-26 janvier).
Les Étrusques sont à l’honneur au Musée Maillol avec « Un hymne à la vie », leur quotidien entre le IXe et le IIe siècles avant J.-C. (18 septembre-9 février) tandis que le Louvre-Lens se penche sur l’antique Cerveteri, berceau de cette civilisation qui rayonne en Méditerranée (4 décembre-10 mars).
Dans les régions.
Aux Abattoirs de Toulouse, les Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) célèbrent leurs 30 ans. Au musée d’Art moderne de Saint-Étienne, le sculpteur britannique Tony Cragg, un des leaders de la nouvelle sculpture anglaise (14 septembre-5 janvier). Au musée de Grenoble, peintures et œuvres sur papier du grand peintre allemand Sigmar Polke (9 novembre-2 février). À Marseille, capitale européenne de la culture, le hangar maritime J1 aborde « La question du brutalisme chez Le Corbusier », dans ses activités d’architecte (la Cité Radieuse) et d’urbaniste, mais aussi de peintre et de sculpteur. Le LaM, à Villeneuve-d’Ascq, retrace la carrière de Daniel-Henry Kahnweiler, marchand de Picasso, Léger, Masson, dont un grand nombre de toiles tapissent son musée grâce à ces généreux fondateurs et donateurs (28 septembre-12 janvier). Autre marchand, à la galerie des Beaux-Arts de Bordeaux, siège du musée Goupil, Adolphe Goupil (1806-1893), éditeur d’estampes originales et commanditaire de tableaux à des artistes italiens tels G. De Nittis ou G. Boldini (24 octobre-2 février). Le Tri postal, à Lille, célèbre les 25 ans de la galerie Perrotin avec ses artistes aujourd’hui dans les musées (11 octobre-12 janvier).
Les photos.
À la Maison européenne de la photographie, la nature, les animaux les hommes qui ont jusqu’ici échappé à l’empreinte de la société moderne : c’est « Genesis », fruit de 8 ans de pérégrinations de Sebastião Salgado (25 septembre -5 janvier). Au Jeu de Paume, les dessins et photomontages d’Erwin Blumenfeld (1897-1969), photographe de mode le plus célèbre de sa génération aux États-Unis dans les années 1950 (15 octobre-26 janvier). Au Grand Palais, le regard dépaysé de Raymond Depardon, en couleur, dans les lieux qu’il affectionne (14 novembre-15 février).
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