Art
Omniprésente dans l’art et la presse, la vision de la Première Guerre mondiale s’est beaucoup focalisée sur le Front. Le front occidental des tranchées et des vues aériennes de Georges-Victor Hugo et Otto Dix, le germano-russe avec la guerre de mouvement dans des paysages vierges, l’austro-italien et les Balkans montagneux de Georges Scott et Paul Jouve, le Proche-Orient avec les vues de Jérusalem de James McBey.
Avec 500 tableaux, dessins, affiches, objets divers, photos et films, la grande richesse de l’exposition du musée de l’Armée, c’est sa globalité et la diversité des visions. Celle des combattants, anonymes ou connus, comme Apollinaire et Fernand Léger, celle des artistes engagés, comme les frères Nash, membres de l’Artists’ Rifles britannique, ou missionnés comme Vallotton et Maurice Denis, ou encore celle des services officiels. Une vision de la guerre par ceux qui l’ont vécue et qui évolue avec le temps, les stratégies et les nouvelles armes (artillerie, aviation, gaz). Une histoire qui s’écrira aussi plus de 50 ans après, avec les dessins d’André Masson, dont « le rétablissement, après le sang versé, pour trouver un équilibre instable, fut long et difficile ».
Documents inédits
Pour célébrer les 70 ans de la libération de la France, l’exposition sur la Collaboration (1940-1945) des Archives Nationales analyse l’évolution au cours de la guerre des choix politiques des autorités allemandes et du gouvernement de Vichy, avec l’influence des partis collaborationnistes, appuis et/ou aiguillon de sa politique. Quelque 400 documents, la plupart inédits, grâce à une dérogation du ministère de la Justice – comme le projet de texte sur le statut des Juifs annoté par le maréchal Pétain, loi datée du 3 octobre 1940 –, évoquent les actions contre les communistes, les juifs et les francs-maçons, la collaboration des polices et les aspects politiques, administratifs, économiques, militaires, culturels. La zone d’ombre entre résistance et collaboration demeurant toujours présente.
À Londres, à la Tate Modern, l’exposition « Conflict - Time - Photography » retrace 150 ans de conflits mondiaux, soit depuis l’invention de la photo. Des clichés présentés en fonction du temps passé depuis qu’ils ont été pris. Quelques secondes après le bombardement d’Hiroshima, sept mois après celui de Dresde et de la première guerre du Golfe, vingt-cinq ans après les bombardements de Nagasaki et la guerre du Vietnam. Des visionsd’anonymes, de reporters de guerre et d’artistes, sur les lieux ou dans leurs souvenirs.
– Musée de l’Armée - Invalides, tous les jours de 10 à 17 heures. Jusqu’au 25 janvier. Tél. 01.44.42.32.72, www.musee-armee.fr
– Archives nationales, tous les jours, sauf le mardi, de 10 à 17 h 30, samedi et dimanche à partir de 14 heures. Jusqu’au 2 mars. Tél. 01.40.27.60.29, www.archives-nationales.culture.gouv.fr.
– Tate Modern, jusqu’au 15 mars, www.tate.org.uk.
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