PARIS
À la veille de son entrée dans l’Union européenne (le 1er juillet 2013), la Croatie, indépendante depuis 1991 s’expose à Paris. Le plus grand sculpteur national, Ivan Mestrovic (1883-1962), arrive dans la capitale en 1908 après des études de sculpture à l’Académie de Vienne. Membre de la Sécession, très influencé à ses débuts par Rodin, il en retient l’expression (« Timor Dei », 1904, « Main droite d’Antée »), le mouvement (« Jean Baptiste », 1954) et les compositions monumentales « la Fontaine de la vie », 1905). Puis il développe un style plus personnel, comme en témoigne le portrait qu’il réalise du maître (photo) en train de tailler le matériau avec une grande énergie. C’est à cette époque qu’il retourne dans son pays comme architecte, avant d’émigrer définitivement aux États-Unis au début de la Deuxième Guerre mondiale.
Musée Rodin (79, rue de Varenne, 7e, tél. 01.44.18.61.10, www.musee-rodin.fr), tous les jours sauf lundi de 10 heures à 17 h 45, le mercredi jusqu’à 20 h 45, jusqu’au 6 janvier. Pour la saison croate (jusqu’en décembre) : croatielavoici.com.
BOULOGNE-BILLANCOURT
100 sculptures animalières
Au XIXe siècle, la sculpture animalière acquiert ses lettres de noblesse. Avec un enseignement par les maîtres Barye et Frémiet et une pratique dans les nouveaux zoos. L’animal se doit d’être réaliste. Avec Pompon (1855-1933), « grand sculpteur de petites bêtes », les détails disparaissent. La simplification pousse à l’abstraction. Bugatti (1884-1916), lui, recherche l’impression qui se dégage de l’animal. Sandoz (1881-1971), fasciné comme Bugatti par le mouvement, s’attache à l’expression. Les plus grands sculpteurs se sont passionnés pour l’animal, Bourdelle, Calder, Arp, Duchamp-Villon, Lipchitz, Picasso, Zadkine, jusqu’aux contemporains Barceló, Blazy, Jan Fabre ou Wim Delvoye. Pour Giacometti (photo), c’était simple : « Je me suis senti comme un chien. Alors j’ai fait cette sculpture. »
Musée des Années Trente, Espace Landowski (28, avenue André-Morizet, tél. 01.55.18.46.42, www.annees30.com), tous les jours sauf le lundi de 11 à 18 heures. Jusqu’au 28 octobre.
TROYES
Derain, Dufy, Matisse, Picasso… La céramique des peintres
Pour fêter ses 30 ans, le musée d’Art moderne de Troyes confronte, en 200 céramiques, la célèbre collection de Pierre et Denise Lévy avec celle de la galerie Larock-Granoff. Si Gauguin fut le précurseur du genre, les premiers succès viendront avec les fauves, Derain (photo), Matisse, Vlaminck, et les Nabis, Denis, Maillol et Vuillard. L’époque est au renouveau des arts décoratifs, qui mêle l’utile et l’esthétique. Le marchand Vollard leur passe commande et les met en relation avec André Metthey, qui réalise l’objet. Les peintres y trouvent l’occasion de renouveler leurs décors. Cet élan se poursuit avec Miro et Picasso, qui créera des milliers de pièces.
Musée d’Art moderne (14, place Saint-Pierre, tél. 03.25.76.26.80, www.musees-troyes.com), du mardi au vendredi de 10 à 13 heures et de 14 à 19 heures, les samedi et dimanche de 11 à 19 heures. Jusqu’au 2 décembre.
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