MASSOUD BAKHSI, 40 ans, cite « Il était une fois en Amérique » parmi les œuvres qui l’ont marqué. Il y a des points communs entre « Une famille respectable », structuré comme un thriller, et le chef-d’œuvre de Sergio Leone. Et c’est à mettre au crédit du jeune réalisateur que de faire du contexte très particulier de son pays, depuis la guerre Irak-Iran qui « a changé le destin de (sa) génération », un des ressorts principaux, mais non le seul, de ce film noir.
Arash, le héros de l’histoire, a quitté son pays à 15 ans et y revient 22 ans plus tard pour un semestre de cours à l’université. C’est au moment de repartir que le drame se précipite, dont les origines remontent à son enfance et à l’évolution de son père et de son demi-frère. La subtile construction du film dévoile peu à peu les liens entre les différents protagonistes et les secrets de la famille, dans laquelle les femmes se révèlent beaucoup plus respectables que les hommes. La violence et l’argent sont, ici comme ailleurs, les principaux ressorts qui animent les personnages, mais la religion n’est pas occultée. Et, ici comme ailleurs, l’amour de la réflexion et des livres est relativement impuissant. Pour ne pas parler de la morale.
Ce « moderne Caïn et Abel », comme le définit le cinéaste, risque de ne pas rester longtemps sur les écrans. Il serait dommage de le manquer.
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