Art
Le Suisse René Burri, membre de l’agence Magnum depuis 1959, a choisi comme sujet le mouvement, avec de nombreux clichés couleurs. Une sélection dans ses reportages, depuis sa première photo prise à 13 ans à Zurich, en 1946 : Winston Churchill en voiture allant prononcer le mémorable discours « Debout l’Europe ».
Toujours dans l’actualité, réalisateur de documentaires (« Les Deux Faces de la Chine », 1965), Burri associe dans cette exposition, intitulée donc « Mouvement », la dynamique du film à celle de la photo. Avec ses reportages au Vietnam en 1963 et 1973, en Israël en 1967, au Japon en 1961, à Cuba en 1963, avec la célèbre photo du Che, puis en 1993, à Pékin en 1964 et 1989…
Autre baroudeur, le photojournaliste Pascal Maitre, qui présente dans « Afrique(s) » ses photos très colorées. Des morceaux d’histoires commentées de 13 pays du continent, où il séjourne régulièrement depuis les années 1980. La splendeur de la nature de Madagascar, les victimes de la famine en Somalie, une scène de théâtre traditionnel à Sao Tomé, la vie trépidante à Kinshasa, l’Érythrée indépendante, au Cameroun deux femmes recouvertes de terre chez le guérisseur en attente du départ des mauvais esprits.
La Russe Anastasia Khoroshilova, avec « Starie Novosti (Vieille Actu) », se souvient de la prise d’otage par des séparatistes tchétchènes d’enfants dans leur école à Beslan (Caucase) en 2004. Des portraits de leurs mères font face aux actualités télévisées dans des caisses d’armes. La photographe témoigne de l’oubli qui succède à l’empathie mondiale lors d’événements tragiques.
La quiétude revient avec le Japonais Keiichi Tahara et les vues des fenêtres des différents appartements parisiens où il a vécu pendant 35 ans. Il est « Sculpteur de lumière », lui qui oppose l’aspect voilé de la lumière japonaise à celle brutale qu’il découvre en France, et son regard se perd dans un monde poétique. C’est dans les paysages qu’il sculpte la lumière et aussi dans ses installations, comme celle du jardin Niwa de la MEP. Lié à l’architecture traditionnelle, Tahara trouve ici toute sa place : la lumière n’est-elle pas le fondement de l’art photographique ?
Maison Européenne de la Photographie, 5/7 rue de Fourcy, 75004 Paris, tél. 01.44.78.75.00, www.mep-fr.org. Du mercredi au dimanche de 11 à 20 heures. Jusqu’au 12 octobre pour Burri, 26 octobre pour Khoroshilova et 2 novembre pour Maitre et Tahara.
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