LE CATEAU-CAMBRÉSIS
« Dire le maximum avec le minimum de moyen », une ligne d’encre de chine sur papier blanc pour un portrait. C’est en 1946. Matisse poursuit avec des paysages, des natures mortes. Les acrobates se transforment en arabesques, les dessins monumentaux pour la chapelle des dominicaines à Vence atteignent une dimension spirituelle. Puis il privilégie le thème de l’arbre, un platane, qu’il peint sur céramique pour son ami éditeur Tériade. En écho des dessins de Pierre Alechinsky, Silvia Bächli, Oscar Munoz. Cette exposition s’inscrit dans le projet « Dessiner-Tracer », qui regroupe 28 musées du Nord-Pas-de-Calais et de Belgique autour du dessin (jusqu’en septembre, www.musenor.com). L’occasion de découvrir les fonds anciens des différentes institutions et la création contemporaine avec le FRAC Picardie et les écoles d’art de la région.
Musée Matisse (tél. 03.59.73.38.06, www.museematisse.cg59.fr), tous les jours de 10 à 18 heures, sauf le mardi. Jusqu’au 19 février.
PARIS
Henri Cartier-Bresson/Paul Strand, Mexique 1932-1934
Parcours croisés entre le New Yorkais Paul Strand (1890-1976) et le Français Henri Cartier-Bresson (1908-2004) au Mexique dans les années 1930. Le premier effectue un reportage sur l’art et l’artisanat, le second accompagne une mission ethnographique à l’occasion de la construction d’une route panaméricaine. Ils photographient tous les deux les gens dans la rue, les paysages, l’architecture. Mais deux visions différentes apparaissent. Plus figée pour le premier, avec des portraits sévères et une fascination pour les statues religieuses très réalistes. Plus fluide pour le second, avec des portraits de groupe souriants, une rue vivante reflet de la société comme la série sur les prostituées. De retour chez eux, les deux photographes manifesteront le même engagement social dans des films, Strand avec « Redes » (Les filets) sur l’exploitation des pêcheurs mexicains, Cartier-Bresson avec « Victoire de la vie », sur l’aide humanitaire pendant la guerre d’Espagne.
Fondation Henri Cartier-Bresson (2 impasse Lebouis, 14e, tél. 01.56.80.27.00, www.henricartierbresson.org), du mardi au dimanche de 13 à 18 h 30 (20 h 30 le mercredi), le samedi de 11 heures à 18 h 45. Jusqu’au22 avril.
CHERBOURG PUIS CALAIS
Visions romantiques des côtes de la Manche
Soixante-huit œuvres en provenance de plus de 40 musées français et étrangers pour une trentaine de sites, entre le Mont-Saint-Michel et le Pas-de-Calais. Dieppe, Trouville, Granville, Calais, Cherbourg ont inspiré les peintres romantiques entre 1820 et 1870, bien avant les impressionnistes. Les premiers à venir sont les Anglais, Turner et Bonington, suivis par Huet, Isabey. Leurs sujets de fascination, la mer lieu de méditation ou de drames, les effets atmosphériques rendus plus sensibles avec le développement de l’aquarelle, le pittoresque avec le mont Saint-Michel, la vie quotidienne des pêcheurs et les voyages des grands de ce monde, la reine Victoria et Louis Philippe, sans oublier la duchesse de Berry à l’origine de la mode des bains de mer.
Musée d’art Thomas-Henry (4, rue Vastel, tél. 02.33.23.39.33, www.ville-cherbourg.fr), du mardi au dimanche de 14 à 18 heures, jusqu’au 26 février (entrée libre). Musée des Beaux-Arts de Calais (25, rue Richelieu, tél. 03.21.46.48.40, www.musee.calais.fr), du 24 mars au 1er juillet.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série