DEPUIS la ligne blanche peinte sur les feuilles de la vigne vierge de la maison familiale en 1969, Bertrand Lavier remet en cause l’art pour questionner nos certitudes. Il ajoute, transpose, détourne. De sa formation d’horticulteur, il conserve la greffe. Greffe d’objet, le canapé rouge de Dali en forme de lèvres sur un réfrigérateur. Greffe de style, le suranné des photos d’Harcourt prises sur les mannequins réalistes du musée Grévin. Il détourne une Alfa Romeo accidentée, une Giulietta, qui, sortie de la casse, transmet une émotion.
Il démontre que les mots ne correspondent pas aux choses. La preuve avec « Polished » : la description d’une sculpture en 12 langues donne 12 œuvres différentes. Il joue sur le cadre et en fait une méthode de création (« Photo-relief »). Il transpose les représentations d’œuvre d’art d’une bande dessinée en peinture ou sculpture (« Walt Disney Productions »).
Il convainc que les objets les plus ordinaires une fois mis sur un socle se « primitivisent » et que, à l’inverse, une statuette africaine moulée en bronze devient un joyau occidental.
Chacune des 50 œuvres questionne, surprend, fait perdre ses repères. Avec humour.
Centre Pompidou (tél. 01.44.78.12.33, www.centrepompidou.fr), tous les jours sauf le mardi de 11 à 21 heures. Jusqu’au 7 janvier.
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