Le 1er septembre 1715, Louis XIV, toujours en représentation, s’éteint après 20 jours de gangrène et 72 ans de règne. Jusqu’à ses funérailles à l’abbaye de Saint-Denis, le protocole royal se met en place. Il est retracé dans l’exposition « le Roi est mort », au château de Versailles, dont la scénographie, signée Pier Luigi Pizzi, illustre la grandeur du roi.
Louis XIV travaille avec ses ministres, reçoit l’ambassadeur de Perse, fait ses adieux aux princes de sang, à son arrière-petit-fils, le futur Louis XV, à Madame de Maintenon, et rédige un codicille à son testament. « Je m’en vais mais l’État demeurera toujours. » Le lendemain du décès, le Premier médecin et le Premier chirurgien, Fagon et Mareschal, procèdent à l’autopsie, au transfert de son cœur chez les jésuites, dans le Marais, de ses entrailles à Notre-Dame, puis à l’embaumement, avant de déposer le corps dans un double cercueil de plomb et de chêne (profané à la Révolution). Après l’exposition du cercueil dans le salon de Mercure pendant 8 jours, le char funèbre quitte Versailles pour Saint-Denis avec un cortège de 2 500 personnes. Le cercueil est à nouveau exposé, pendant 40 jours, le temps d’aménager la basilique. L’exposition commence par cette installation spectaculaire associant grandeur et vanité, symboles du pouvoir et squelettes sous un drapé de fleurs de lys et de larmes.
Connus par les journaux des proches du roi, en particulier celui du marquis de Dangeau, et par des gravures, les rituels du décès et des funérailles royales sont comparés à ceux d’autres époques et d’autres cours européennes. Jusqu’à l’Empire, avec la chapelle ardente du prince Jérôme, et à la République, avec l’immense tableau des funérailles de Sadi Carnot au Panthéon. Certains rituels de la royauté demeurent dans les funérailles en France.
Quand l’armée devient professionnelle
Autre période clef de l’histoire de France avec une transformation de l’État, celle qui sépare la défaite des Français à la bataille d’Azincourt en 1415, en pleine guerre de Cent Ans, de la victoire de François Ier en Italie à Marignan en 1515. L’armée féodale, décimée par les archers anglais, devient professionnelle, avec une artillerie performante, ce qui entraîne un bouleversement dans l’organisation de la société et l’économie du pays. À travers le parcours du musée de l’Armée (canons des Rois, armure de Francois Ier), on assiste au passage du Moyen-Âge à la Renaissance.
– Musée de l’Armée, Hôtel des Invalides, tous les jours de 10 à 17 heures. Jusqu’au 24 janvier. Tél. 01.44.42.38.77, www.musee-armee.fr.
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